Hopital du Crepusculaire
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Hopital du Crepusculaire

L'Hopital du Crepusculaire... Vous y vivrez peut-être votre dernier coucher de soleil...
 
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 Un Calypsiste bien matinal...

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2 participants
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Elysabeth Juvrenson
Patient / Chef des Calypsistes
Elysabeth Juvrenson


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MessageSujet: Un Calypsiste bien matinal...   Un Calypsiste bien matinal... Icon_minitimeSam 13 Jan - 2:04

Le noir complet. Une petite lueur vascillante venant éclairer une main, la main qui tient la bougie, un bras, ainsi qu’un ventre, rien de plus.
C’est à tâtons, éclairé par cette faible lumière, que l’homme encore invisible descendit les escaliers menant à la cave. Une fois arrivé en bas, sa main tendu vers ’avant heurta un mur, pour partir à la recherche d’un interrupteur, ce qu’elle trouva assez vite, en habituée.
La lumière jaillit et vint inonder la vaste pièce. Loin de ressembler à une véritable cave, l’endroit était plutôt confortablement aménagé. Dans un coin on trouver un bureau où s’empilaient des piles de papiers. Au centre de la pièce, une grande table ronde pouvant accueillir jusqu’à 25 personnes si l’on se sert. Des étagères remplies de livres et d’autres papiers, et enfin, dans l’autre coin, 3 vieux canapés en tissus rouge placés en U. Cet endroit, c’était le QG des Calypsistes.
Et l’homme qui venait de descendre les marches n’était autre que Lysie, le chef du mouvement Calypso.

Lysie glissa la pince à cheveux qui lui avait permis de crocheter la serrure dans ses propres cheveux avant de poser son regard sur la pièce vide. Naturellement, il n’y avait personne à cette heure-ci, il était 6h du matin. Frappé d’insomnie, le jeune homme s’était levé, avait glissé ses écouteurs dans ses oreilles, et avait filé au QG avec dans l’idée de trier un peu tous les plans et rapport qui s’entassaient sur son bureau sans que personne ne les classe.
D’un pas lent il se dirigea donc vers le dit bureau, et se laissa tomber sur son siège. Il regarda d’un air atterré le travail qui’ lattendait avant de s’y atteler.

Il jetait de rapides coup d’œil sur chaque feuille, puis la classait en conséquence. Lorsque la fatigue se fit sentir dans ses bras, il arrêta, décidant de remettre le reste du rangement à plus tard. Ramenant ses jambes contre lui, ses pieds nus sur le bord du fauteuil, il colla son menton sur ses genoux, l’air pensif.
Quelque chose le préoccupait, n’importe qui l’aurait compris en le voyant.
Tandis que ses doigts tapotaient distraitement le fauteuil au rythme de la chanson qu’il écoutait, il songeait à ce que ses espions lui avaient dit. Depuis quelque temps, des rumeurs circulaient comme quoi les deux frères Darc auraient envoyé des espions chez les Calypsistes. Si tel était le cas…depuis combien de temps ? Il ne pouvait tout de même pas dissoudre le clan, c’était hors de question… Mais alors, ne devait-il parlé de ses plans qu’aux gens en qui il avait une totale confiance ? Les tout premiers membres ? Non, Calypso reposait avant tout sur l’entraide et la confiance… Mais alors comment découvrir qui étaient les espions.

Sans même s’en rendre compte, Lysie commença à mordiller les peaux autour de ses ongles, signe de nervosité chez lui. Tout cela le fatiguait affreusement. Il n’en dormait plus. Il avait besoin d’aide. De sortir. De se réveiller, qu’on lui dise que tout ceci n’était rien d’autre qu’un horrible cauchemar.
Et puis, Maelle lui manquait. Cela faisait 5 mois qu’il ne l’avait pas vu. Elody aussi, bien sur, mais tellement moins. Il voulait serrer sa petite sœur contre lui. Que faisait-elle maintenant qu’il était plus là, toute seule ? Penserait-elle qu’il l’a abandonné ? Cette idée le rendait fou.
De rage, il ferma les yeux, pinça les lèvres, et serra les poings. Malgré lui, il sentit de petits gouttes salées perler au coin de ses yeux et s’en échapper, pour venir courir sur ses yeux. Il en avait assez. Plus qu’assez. Il n’arrivait pas à tenir, tout seul. Depuis que Calypso était mort la vie ici lui semblait être un enfer. Il ne savait plus à qui parler. Bien sur, il appréciait des tas de gens, mais particulièrement depuis ces rumeurs d’espion, tout lui semblait beaucoup trop inconnus. Les gens redevenaient des étrangers dont il ne savait rien. Et pourtant, il avait tellement besoin de parler qu’il aurait déballé sa peine à n’importe qui. Il craquait, voilà tout. Trop de responsabilités, de problèmes… La vie ici était un cauchemar éveillé…

Réouvrant ses yeux, les joues encore humides, il observa son bracelet rouge noué autour de son poignet. La demie-boucle menaçait de lacher mais il s’en fichait. Il n’y avait pas un seul Calypsiste qui ignorât son visage, car il était le chef.
Lentement, il dénoua le bracelet, et dans un geste rageur le balança par terre. Il aurait voulu tout foutre en l’air et juste disparaître. Sortir de cet hôpital de taré, sans avoir à se méfier de chaque personne qui l’approcherait dorénavant….
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Lena Irichtev
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MessageSujet: Re: Un Calypsiste bien matinal...   Un Calypsiste bien matinal... Icon_minitimeSam 13 Jan - 18:04

Juna était là, juste sous ses pieds, sa respiration se faisant de plus en plus difficile, tandis que Lena lui essuyait le front en lui parlant, sans être réellement sur que ce dernier puisse entendre ses paroles. Doucement, l’espion s’était penché au dessus du corps affaibli, pour entendre les derniers battements de ce cœur épuisé.


Dans un sursaut, Lena s’éveilla, le front en sueur. Encore et toujours ce même cauchemar, encore et toujours ce visage dont il n’arrivait pas à se détacher, ce garçon qui avait perdu la vie devant ses yeux. Immédiatement, son regard se reporta sur le cordon noir entouré à sa main droite, qu’il avait trouvé dans la main de l’adolescent. Les yeux pleins de tristesse, il regarda un moment le bijou, comme si ce simple lacet avait été d’une grande valeur, avant de le caresser de sa main gauche. Son corps tout entier tremblotait, et, regardant ses mains, il sut qu’il ne parviendrait pas à trouver a nouveau le sommeil cette nuit. Machinalement, il passa sa main dans ses cheveux, tentant en vain de coiffer sa crinière noire, avant de s’avancer vers son armoire, à la recherche de vêtements dignes de ce nom. C’est que, voyez vous, sortir en pyjama rose à motifs bleus, ca n’était pas exactement... génial. Lena saisit finalement une large chemise noire, et un jeans usé dont le tissu, déchiré par endroits, laissait voir sa peau blanche.

Puis il sortit finalement de sa chambre, sans oublier de la refermer à clé. Il n’y avait rien de compromettant dans cette pièce, les renseignements qu’il soutirait n’étant inscrits que dans sa petite tête, mais on n’était jamais trop surs par ici, jamais trop sur de ne pas avoir un filtre à poison placé sur son robinet, une carabine prête à vous tirer dessus, selon l’envie des deux frères. Même une personne du faux personnel n’était jamais trop à l’abri des deux frères.

A cette heure-ci, les couloirs étaient encore sombres et déserts, l’idéal pour se promener un petit peu et oublier toutes ces tensions. Depuis un certain temps déjà, Lena commençait à regretter sa position vis-à-vis de la situation. Bien sur, il avait ce qu’il avait toujours voulu, il était espion, il soutirait des informations à des inconnus, pour les transmettre à ses employeurs. Seulement, lorsque le jeune homme avait envisagé le métier, il projetait plutôt de travailler au service de l’état, du bien. Or, ici, il se retrouvait à la botte de deux psychopathes expérimentant leurs projets fous sur leurs patients. Lena était en réalité bien plus en accord avec l’association qu’il devait espionner, le mouvement Calypsiste, qu’avec les deux jumeaux. C’était un personnage comme Lysie, qu’il enviait. Toujours prêt à servir les autres, gentil, luttant pour la bonne cause. En somme presque tout le contraire de ce qu’il faisait. Seulement, si Lena avait déjà envisagé plus d’une fois la possibilité d’être un agent double, et ainsi de donner de fausses informations aux deux frères, tout en aidant en réalité les Calypsistes, cela comportait deux risques, pour ne citer qu’eux. Le premier et le plus important étant tout simplement sa mise a mort, si Esteban ou Seraph le découvraient, et le second, bien plus probable, était que Lysie le rejette de l’association, en comprenant qu’il les avait trahis. Tôt ou tard, cela se finirait aussi par sa mise à mort, par ailleurs, puisque s’il ne pouvait plus rentrer dans l’association, il ne pourrait plus apporter d’informations à Esteban et Seraph. Et les personnes jugées inutiles, par ici, il ne fallait pas se le cacher, ne finissaient généralement pas bien.

Instinctivement, ses pas l’avaient mené vers la cave, lieu de réunion secret des Calypsistes. Mais, alors qu’il descendait les escaliers, quelque chose surpris son regard. A cette heure matinale, la lumière du jour commençait à peine à pointer le bout de son nez, mais la cave, quand à elle, la cave et l’escalier en colimaçon qui y menait semblaient tous deux bien trop éclairés pour ne l’être uniquement grâce aux rayons de soleil. Un léger bruit le conforta dans son opinion, alors que ses pieds descendaient lentement, très lentement les marches, sans un bruit. Quelqu’un était déjà dans la cave. Mais a cette heure-ci, qui donc [36 17 QuiDonc] pouvait avoir l’idée de se réfugier ici ?

Les dernières marches s’achevèrent finalement, avant que Lena ne se retrouve sur le seuil de la porte de la cave. Et l’occupant en question n’était autre qu’Elisabeth, le leader des Calypsistes. Le garçon était assis dans un fauteuil, les jambes ramenées contre lui, les yeux fermés. Lena cru un moment qu’il s’était assoupi, avant de finalement se rentre compte qu’il n’en était rien. Le chef du mouvement ne dormait pas, il pleurait dans sa cave, tout seul, recroquevillé sur lui-même. L’espion, quand à lui, hésita un instant à rentrer dans la pièce. Lysie le renverrait surement, lui expliquant qu’il ne désirait voir personne. Peut-être même avait-il découvert son secret, et à ce moment là, entrer serait une très, très mauvaise idée. Mais sa découverte, à moins que les deux frères s’amusent à lâcher des rumeurs volontairement, il en doutait fort.
Au moment ou Lena décida de rentrer, Lysie rouvrit les yeux, finalement. Son regard se porta sur le bracelet rouge, signe de reconnaissance des Calypsistes, qu’il finit par arracher. Cette fois-ci, ca avait le mérite d’être clair, quelque chose ne tournait pas rond.
Lena entra finalement dans la pièce, doucement, avant de prendre la parole.

« Lysie ? Qu’est-ce qui se passe ? »

Oui, c‘était d’être clair, franc, précis. Et il y avait de grandes chances que dans cet état, Elisabeth ne daigne pas lui parler, et le renvoie immédiatement, mais soit, à part peut-être sa vie, que perdait-il à essayer ?
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Elysabeth Juvrenson
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MessageSujet: Re: Un Calypsiste bien matinal...   Un Calypsiste bien matinal... Icon_minitimeDim 14 Jan - 0:27

Lysie ne remarqua même pas l’arrivé d’une autre personne dans la cave. Bonjour la vigilance pour un chef de clan. S’il s’agissait d’un membre du face personnel- et c’était le cas d’ailleurs XD- il aurait été dans de beau draps.
Précisemment, il lui fallut attendre que la voix de Lena s’élève dans la pièce pour qu’il ne réalise cette autre présence. Sur le coup, il sursauta plutôt violemment. Son premier réflexe fut d’essuyer rapidement les traînées humides sur ses joues avec la manche de son pull. Seulement après il chercha des yeux la personne à qui appartenait cette voix.

« Oh…Lena! »

Marmonna-t-il.

« Tu m’as surpris…je ne t’ai pas entendu arrivé »

Avoua-t-il avec un sourire un peu trop forcé pour être sincère. Il mit un peu plus de temps à répondre à la question que lui avait posé le jeune homme. Hésitait-il à lui dire la vérité ? Non, Lysie n’était pas du genre paranoïaque, et malgré ses pseudos bonnes résolutions, il savait qu’il n’hésiterait pas à en parler à Lena. Lena était une personne tellement gentille. Et puis, il avait sa place chez les Calypsistes depuis longtemps Lysie lui faisait plutôt confiance. Certes moins qu’à Calypso, mais il n’irait pas le soupçonner de quelques trahisons que ce soit…

« Hein ? Oh je pense que tu es déjà au courrant des rumeurs… »

Lysie attrapa un document sur le bureau, le rapport de ses espions stipulant clairement qu’il y avait des taupes au sein même du mouvement Calypso, et le balança dans la direction du jeune russe afin que celui-ci l’attrape.
Il ferma à nouveau les yeux et poussa un long soupir. On sentait la lassitude peser sur ses épaules et son visage fatigué, ses yeux marqués par des cernes naissantes.
Il était fatigué de toutes ces histoires. Il ne se sentait pas en forme ces temps-ci.

« Je me demande si les frères Darc n’ont pas encore foutu quelque chose dans ma bouffe… j’ai des nausées affreuses »

Marmonna-t-il, presque plus pour lui-même que pour Lena. Mais c’était vrai, voilà bien longtemps qu’il hantait les couloirs de l’hôpital le petit Elyzabeth. Les deux frères devaient commencer à s’en lasser, de ce joujou trop résistant. Peut être projetaient-ils une série d’expérience amusante sur lui… D’autant plus que s’il y avait effectivement des espions, ceux-ci n’avaient pas dû se gêner pour donner le nom du chef de groupe. Ce qui donnait en somme toutes les bonnes raisons aux deux grands Manitou pour supprimer le gêneur.
Ca n’était pas le genre de Lysie que de se lamenter sur son sort, mais pour le coup, que pouvait-il faire d’autre ? Il ne pouvait tout de même pas s’interdir de manger, et si le poison faisait déjà effet, impossible de faire un antidote puisqu’il ignorait de quoi il pouvait s’agir. Il lui restait à attendre et à croiser les doigts.

Toujours occupé à s’arracher à coup de dent les petites peau -signe qu’il était vraiment très nerveux, lui d’ordinnaire si calme-, il releva le nez vers Lena pour voir sa réaction à la lecture de la fameuse feuille. Il devait certainement déjà être au courrant, puisque tout le monde ou presque l’était, mais soit. En tout cas, pour quelque un qui avait pris la bonne résolution de ne pas montrer les documents à tout va, ça commençait fort mal. Mais Lysie n’était pas en état de raisonner, il avait besoin de quelque un à qui parler…

« Cette histoire commence sérieusement à me fatiguer »

Bougonna-t-il, donnant un coup de pied dans une pile de document afin de lui faire une place pour mettre ses pieds sur le bureau, croisant les bras sur sa poitrine.

« Maintenant il va falloir se méfier de tout le monde. Tu imagines ? Impossible de confier quoique ce soit à quique ce soit… Je vais vraiment finir par devenir fou… »
Il marqua un temps d’arret, le regard vitreux indiquant qu’il avait à moitié quitté la planète terre.

« J’aimerai que Calypso soit là.. »

Ajouta-t-il, la voix suspendue dans le temps.

« Lui au moins, j’aurai été sur de pouvoir lui faire confiance »

Et hop, rearrachage de petites peaux. Il allait finir par se déchiqueter la main, mais pour tout dire, c’était le dernier de ses soucis. Il garda le silence un certain temps, sans doute se remémorant quelques bons moments auprès de son défunt ami. Quoique, des bons moments, il n’y en avait pas eu des masses… les bons moments étaient TRES rares dans cet hôpital.
Seccouant légèrement la tête il sortit de sa torpeur, retira les pieds de la table, et se releva du fauteuil où il était affalé. Il s’étira légèrement, tout en se postant devant Léna.

« Je suis désolé de t’ennuyer avec mes histoires… je crois que je suis un peu surmené »

S’excusa-t-il, un sourire navré se dessinant sur son visage fatigué.

« Si je divague trop il faut me le dire, quand je commence je ne m’arrête plus »

Ajouta-t-il, tout sourire, haussant les épaules. Car Lysie n’était pas homme à s’appitoyer trop longtemps. Le sourire lui était quelque chose de naturel. Chassez le naturel il revient au galop comme on dit. Et puis, il était quelque un de plutôt positif, envisager les choses de manière pessimiste et broyer du noir ne faisait pas partie de sa philosophie. Il n’allait pas se laisser abattre pour un petit espion de rien du tout, hein ?
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Lena Irichtev
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MessageSujet: Re: Un Calypsiste bien matinal...   Un Calypsiste bien matinal... Icon_minitimeDim 14 Jan - 1:39

A peine sa voix s’élevait-elle dans les airs que Lysie sursauta, comme pris en flagrant délit de... de quoi d’ailleurs, de chagrin ? Un instant, Lena fronça les sourcils, observant le chef des Calypsistes essuyer ses larmes, avant de lui adresser la parole. Mais contrairement a ce que Lena pensait, Lysie ne lui ordonna pas de partir, au contraire, il lui adressa même un sourire. La sincérité de ce geste... certes, elle laissait à désirer, mais, après tout, c’était l’intention qui comptait. Le chef des Calypsistes finit par lui parler de soit disant rumeurs, avant de tendre un rapport au russe.

Lena laissa ses yeux trainer sur la feuille, sans y prêter une réelle information, jusqu'à ce que sa lecture parvienne au point important. Le rapport datait de la veille, et stipulait qu’il semblait il y avoir une fuite d’informations, du mouvement Calypso en direction des deux frères. Un instant, le cœur de Lena sembla faillir. Ca y est, c’était sur, il avait été découvert, et c’en était fini de lui. L’envie lui vint soudainement de se plonger dans ce rapport, de se précipiter aux pages suivantes pour voir si des noms étaient cités, si des sentences avaient été proclamées. Pourtant, Lena n’en fit rien, se contentant de garder un air calme, les yeux posés sur la feuille de papier. Evidemment, tout comportement angoissé l’aurait posé au rang d’éventuel suspect, s’il n’avait pas encore découvert. Et si une chose était bel et bien sur, c’est qu’il ne connaitrait plus aucun lendemain, s’il venait à être découvert.
Lentement, ses yeux remontèrent vers Lysie, ce regard toujours aussi calme, attitude éternelle de Lena, contrastant avec l’angoisse du chef du mouvement.

« Je n’ai pas pu venir hier, à la réunion. »

Répondit-il toujours, son regard se portant successivement sur le rapport qu’il tenait et sur Elisabeth.

« Collé au lit toute la journée avec une migraine insupportable. Surement encore un coup des deux frères. »

Finit-il par ajouter, avec un long soupir. Les absences, ici, n’étaient pas rares. Lorsque l’un des partisans du mouvement ne venait pas, généralement, il était soit en train de subir les conséquences d’un traitement de faveur administré par les deux frères, soit déjà en train de reposer à la chambre froide. Mais en l’occurrence, l’excuse de Lena n’était encore qu’un mensonge, un parmi tant d’autres. La veille, les frères l’avaient convoqué, pour lui faire part de leurs nouveaux projets, de ses nouvelles missions, et enfin lui offrir un petit tour au détecteur de mensonges. Heureusement, ce genre de machines, Lena s’était habitué à les contrer, et il devenait presque un jeu d’enfants pour lui de mentir aux supposés détecteurs de mensonges. Toujours était-il qu’il avait bien été empêché d’assister à la réunion de la veille à cause des deux frères. Le russe plongea finalement ses yeux plus intensément dans le document, semblant enfin découvrir les mots qu’il contenait, et par conséquent, le sens du rapport. Il resta peut-être une minute, ainsi, avant de finalement relever le regard vers Lysie.

« On a des espions au sein de Calypso ? »

Finit-il par demander, d’un air étonné, comme si l’on venait de lui annoncer la mort terrible d’un proche. Après tout, ca n’était pas comme si Lena avait été au courant de la fuite d’informations. Il était juste espion au sein du mouvement, rien de plus, rien de moins. Lysie lui adressa ensuite ses impressions sur la nourriture administrée par les frères Darc, sans que Lena n’y rajoute rien. A présent, le jeune homme était plongé dans le rapport, analysant tous les mots pour voir s’ils contenaient un risque pour lui. Certes, s’il y avait un risque, Lena ne pourrait rien y faire. Ici, la fuite était bel et bien impossible, tout autant que la dissimulation. Il n’aurait plus qu’à aller affronter courageusement la chaise électrique, ou toute autre invention des jumeaux. Mais après avoir survolé des yeux les trois pages du document, Lena pu voir, avec un soulagement dissimulé sous un air de mécontentement, qu’aucun nom n’était cité. D’ailleurs, le nom des espions du mouvement Calypso, qui avaient du rendre le rapport, n’était pas plus mentionné, au regret du Russe, pour qui l’information aurait été bien utile. Finalement, l’espion releva les yeux en soupirant, alors que Lysie lui expliquait que cette histoire le fatiguait.

« On n’a même pas de noms ? »

Répondit Lena d’un air interrogateur. Après tout, peut être les noms n’avaient-ils pas été mentionnés par simple précaution, et peut être même que tout ceci n’était qu’une embuscade...
Mais Lysie poursuivit, continuant à lui faire part de ses inquiétudes, comme on l’aurait fait à un ami, surement sans se rendre compte combien elles mettaient l’espion mal à l’aise. Si Lena en avait eu la possibilité, il aurait démissionné depuis bien longtemps, conscient que sa mission ne faisait qu’empirer la situation au Crépusculaire. Mais il était bien évidemment impossible de quitter les deux frères, sans renoncer sa vie par la même occasion.

« S’ils ont découvert qu’il y a des espions, ils finiront bien par découvrir leur identité, ne t’en fais pas »

Répondit-il avec un petit sourire, tentant de rassurer comme il le pouvait le chef des Calypsistes, comme n’importe quel membre l’aurait fait. Oui, mais, si cela avait pour but de rassurer Lysie, cela ne fit qu’angoisser d’autant plus Lena. Maintenant qu’il l’avait prononcé, cela lui paraissait nécessaire, évident. S’ils ne l’avaient pas encore découvert, ils ne tarderaient surement pas à le percer à jour, de la même manière. Et alors ca serait la fin, les adieux, sans même qu’il ne puisse justifier ses actes. Tout le monde le maudirait, à juste titre, et sa mort serait sans doute même acclamée, considérée comme un soulagement. Sans qu’il ne s’en rende réellement compte, son visage montrait aussi des petits signes d’anxiété. Front plissé, sourcils légèrement froncés, sourire moins naturel. Mais après tout, après de pareilles révélations, sur une fuite d’informations, compromettant leur existence, qui n’aurait pas été angoissé ? Pendant ces longues réflexions, Lysie avait ramené le sujet à Calypso, regrettant sa présence.

Depuis son arrivée à l’hôpital, il ne s’était pas passé un jour sans que quelqu’un lui parle de lui. A travers le bâtiment, il semblait être de toute part considéré comme un héros, une personne unique. Lena, quand a lui, ne l’avait jamais connu. Etant arrivé après la formation du mouvement Calypsiste, puisque sa mission était de l’espionner, il n’avait pu connaître le jeune homme qu’a travers des paroles, des récites, des regrets. Et puis, à nouveau, ces signes d’anxiété. Au rythme ou il allait, effectivement, d’ici peu il ne resterait plus grand-chose de la main de Lysie, à part des lambeaux de peau. Avec douceur, Lena approcha sa main de celle de Lysie, pour l’attraper, et l’empêcher de continuer son massacre.

« Si tu continue, bientôt, tu n’aura plus de main. »

Lui dit-il avec un petit sourire, avant de finalement relâcher la main. Si c’était le dernier des soucis de Lysie, il en était autrement pour le jeune infirmier, qui, lui, ne supportait pas que l’on s’inflige volontairement des plaies, On en avait déjà assez sans le vouloir, alors à quoi bon en rajouter ?
Lysie se releva finalement, juste devant Lena, avant de reprendre la parole.

« Non, tu ne m’ennuie pas. »

Lui répondit Lena d’une petite voix. Pour une fois, ca n’était pas mensonges. Les plaintes d’Elisabeth ne l’ennuyaient pas. La seule chose ennuyante, ici, c’était ce rapport, et le risque de passer de ce monde à un autre d’ici peu. Mais ca, Lysie n’y pouvait rien.

« Je ne peux juste rien faire, pour te rassurer. C’est plutôt cela, qui m’ennuie. »

Finit par dire l’espion, souriant de plus belle en voyant le sourire revenir éclairer le visage de Lysie.
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Elysabeth Juvrenson
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Elysabeth Juvrenson


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MessageSujet: Re: Un Calypsiste bien matinal...   Un Calypsiste bien matinal... Icon_minitimeDim 14 Jan - 2:29

Ca n’était pas tellement que Lysie avait honte d’avoir été surpris en flagrant délit de crise de larme, c’était simplement qu’il était plongé dans ses pensées et que l’arrivé de Lena l’avait surpris. Il n’attendait personne à cette heure-ci. Quant au séchage de larmes, c’était juste histoire d’être présentable. Les cernes lui donnaient déjà une mine abominable, inutile d’agraver le tout avec quelques coulées d’eau salée…
Gardant le silence, Lyly se contenta de fixer Lena, guettant sa réaction. Non pas qu’il le soupçonnait, mais plutôt sa réaction en tant que membre des calypsistes. Il avait besoin de partager cette espèce d’angoisse qui lui nouait la gorge.
Mais pas de chance pour lui, Lena semblait des plus sereins à la lecture de ces…charmantes nouvelles. Lysie en fut même un brin vexé l’espace d’un instant.

« Eh bien »

Commenta-t-il, avec néanmoins un petit sourire.

« Quel self control, rien ne peut ébranler ton calme dis moi…c’est toi qui devrait être chef des Calypsistes »

Plaisanta-t-il. Il aurait été stupide de croire que le jeune blondinet était jaloux de Lena, bien entendu. La jalousie n’était pas une caractéristique du jeune homme. Seulement, il arrivait parfois qu’il songe réellement à léguer sa place.
Il était gentil, courageux, volontaire, et aidait volontiers les autres, mais parfois, il lui semblait que ce rôle le dépassait. Son fameux calme légendaire commençait à être rudement mis à l’épreuve, et ses émotions à de plus en plus le submerger… Naturellement, il n’avait parlé de cette éventualité à personne encore…

Il fut sorti de ses futurs projets par la voix de Lena lui justifiant son absence d’hier.
Lysie hocha la tête, compréhensif. Ce genre de cas n’était effectivement pas rare.

« Oui surement »

Approuva-t-il.

« Plusieurs Calypsistes m’ont déjà rapporté se sentir mal… »

Soupira-t-il, levant les yeux au ciel. Tous ici, commençaient à réellement en avoir assez. Même de la nourriture, il fallait se méfier. Pour les cocktails du bar, idem; auf si on avait la chance d’être servi par du vrai personnel.
Ceux qui ne finissaient pas empoisonnés, mourraient de faim. L’enfer sur terre, ils l’avaient trouvé : c’était le crépusculaire.

« Les deux ordures ont du trouvé une nouvelle invention »

Murmura-t-il pensif. Lui-même n’avait encore jamais eu droit à la salle d’expérience. Rares étaient ceux qui en revenaient. La plupart finissait dans la chambre froide. Ceux qui survivaient étaient semblables à des légumes pour la plupart. En filtrant les informations deci delà, on avait réussi à apprendre quelques petites choses sur la salle d’expérience, mais rien de bien utile au fond…
Durant ces quelques minutes de réflexion, la lecture de Lena avait avancé, et des questions semblaient donc s’imposer à lui. Comme par exemple, savoir si les Calypsistes avaient des espions.

« Oui on en a 3 »

Répondit Lysie, tout sourire.

« Mais personne ne sait qui ils sont, si ce n’est moi, et le vice-chef »

Ajouta-t-il d’un air pensif.

« Enfin sauf bien sur s’ils en ont parlé à quelque un d’autre… J’espère que non, je n’aimerai pas qu’ils aient des problèmes avec les espions des deux tarés »

Se tournant vers Lena, son sourire disparut en un instant lui laissant un visage sombre, emprunt de gravité.

« Pour travailler pour deux connards pareil, il faut être complètement taré… ou sans cœur… je ne comprends pas ces gens… ils tuent des enfants, des filles, des jeunes adultes, tout ça pour le bon vouloir de deux cinglés! »

Les doigts de la main gauche de Lyly se refermèrent lentement sur eux-même, fermant son poing, qu’il serrait de rage. On voyait chaque veine ressortir sous la pression du sang, et tous ses tendons semblaient … ben tendus à l’extrême. Aucun doute, nulle n’aurait voulu être celui-ci qui recevrait ce poing dans la figure.
Mais rapidement, le chef des Calypsistes se reprit, songeant que rien ne servait de s’énerver. Il inspira un grand coup, laissant ses muscles se relâcher, cherchant un peu de sérénité au fond de lui. Depuis cette annonce d’espion, tout semblait se chambouler dans sa tête, à commencer par sa quiétude. Pourtant, c’était dans ce genre de moment qu’il lui fallait montrer ses compétences de chef, et garder son self control afin de rétablir au mieux cette situation délicate.
Il s’ordonna mentalement des « inspirer, expirer » tout en songeant à quelque chose de positif, comme le jour de sa sortie du purgatoire -si un tel jour existait un jour..
Mais une nouvelle fois (one more tiiiime) Lena l’interrompit par sa question.

« Hein ? Ah non, pas de nom hélas »

Marmonna-t-il en haussant les épaules, cachant sa déception par un sourire qui une nouvelle fois sonnait aussi faux que la joueuse de Lyly soufflant dans une trompette -c’est vous dire!
Sourire qui pourtant s’élargit, prenant des accents de sincérité, en voyant que Lena tentait de le rassurer.

« Oh mais je ne m’en fais pas! »

Ce qui était un énorme et vilain mensonge soit dit en passant…

« Bien sur qu’ils les trouveront. J’y veillerai personnellement. Je retournerai tout l’hôpital s’il le faut, mais je les trouverais. Et je les égorgerai. Personellement. Un par un. Je les égorgerai et je les filerai à bouffer à des porcs tiens… »

Oui bon, Lysie dérivait un peu là… Il lui arrivait souvent de raconter un peu n’importe quoi, c’était sa façon à lui de s’auto destresser, et généralement, ça marchait plutôt bien. Mais pour le coup, même imaginer leurs corps baignant dans la boue au milieu des cochons ne suffisait pas à apaiser sa colère. Il éprouvait trop de haine, trop de dégoût à leur égard. Il aurait voulu vomir sur leur cadavre, maintenant et ici même. Mais il lui fallait se calmer, ça pour l’isntant, c’était chose impossible. Il fallait avant tout les trouver, et pour cela, réfléchir calmement et surtout avec raison. La colère ne l’aiderait pas, elle ne ferait que l’aveugler.
Et la meilleure façon qu’il trouva pour se calmer fut de parler de Calypso. Tout ceux qui ne l’avaient pas connu de son vivant le connaissaient au moins au travers des dire des autres. En particulier de Lyly. Il parlait sans cesse de lui, s’en était une véritable obsession. Beaucoup songeait qu’ils avaient eu une liaison tous les deux, mais c’était beaucoup plus fort que cela. Les liens qui se crééaient au Crépusculaire était bien plus forts. C’était le lien qui pouvait se construire entre deux survivants sur une île déserte : l’instinct d’entre-aide, le besoin de la présence de l’autre pour ne plus être seul au monde…etc Calypso, c’était tout ça.

« Je suis désolé de te bassiner avec Calypso, mais bon… il manque beaucoup ici…c’est tout de même grâce à lui qu’existe les Calypsistes »

Ca, c’était faux. Calypso était mort avant la création du groupe. C’était Lysie qui l’avait crée, mais il laissait toujours les honneurs à son défunt meilleur ami, car sans lui il n’aurait jamais eu le courage de faire ceci..
Mais bon. Plus Elyzabeth ressasser le passé, plus il se faisait du mal, il se tourmentait. Et ce mal s’extérioriser par cette mauvaise habitude d’arracher la peau des ongles.
Heureusement, l’ange gardien veille, et la main de Lena vint doucement prendre celle du blondinet pour l’éloigner de cette mâchoire destructrice.
Lysie lui répondit tout d’abord par un sourire de gratitude, glissant sa main dans sa poche pour lui éviter de subir d’autres dégâts

« Tu es vraiment quelque un de gentil Lena… »

Commenta-t-il. C’était une simple constatation qu’il venait de se faire à lui-même, mais qu’il avait voulu faire partagé au sujet principal de cette constatation. S’il savait seulement qui était Lena…jamais ô grand jamais il n’aurait dit pareil sottise. Seulement voilà, il l’ignorait.

« Ah bon tant mieux, je pars assez rapidement dans des récits ennuyeux »

Marmonnat-il, un air gêné s’affichant sur son visage. Car si Lysie se faisait un plaisir d’écouter et d’aider autrui, il lui semblait toujours déplacé de venir se plaindre à quelque un Il avait toujours la mauvaise impression de gêner.
Et à la seconde phrase de Lena, il fit une drôle de tête, ses sourcils glissant de quelques centimètres vers la racine de ses cheveux.

« Mais non il ne faut pas, ça n’est pas ton rôle de remonter le moral des troupes déprimées »

Il faillit ajouter « c’est le mien » mais ne le fit pas. Pourtant, il considérait bel et bien que c’étai sa tâche, et il s’y attelé chaque jour. Beaucoup de Calypsistes en étaient venus à le considérer comme une sorte de grand frère en quelque sorte…
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Lena Irichtev
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MessageSujet: Re: Un Calypsiste bien matinal...   Un Calypsiste bien matinal... Icon_minitimeDim 14 Jan - 3:27

Lena émit un petit rire, alors que Lisy lui faisait remarquer son calme exemplaire. Effectivement, alors que le chef des Calypsistes venait de lui révéler qu’une taupe agissait au sein même de leur organisation, Lena était resté de marbre. En réalité, le jeune homme conservait presque toujours cette attitude, même face aux nouvelles les plus terrifiantes. En montrant toujours une face calme, quoi qu’il arrive, c’était aussi une façon pour lui de ne pas se faire remarquer par une attitude étrange, inhabituelle. Il était tellement rare que Lena ne réagisse pas avec ce calme aux nouvelles annoncées...

« Sauf que je serais incapable de gérer tout ce que tu fais. »

Répondit-il, d’un air rieur. Espion au sein de sa propre organisation. Il aurait l’air bien, le Lena, à agir comme cela. Rien que pour cette raison, prendre la place de Lisy, ne serait pas réalisable. Mais mis à part ce détail, il était évident que la place de chef ne pouvait que correspondre avec la personnalité d’Elisabeth. S’il se laissait en ce moment emporter par les émotions, il était clair que le jeune homme était quelqu’un de bon, d’aimable, de gentil, et de responsable. Tout ce que Lena aurait souhaité être, en somme. Quelque part, ce garçon, à la tête d’une organisation créée pour aider les autres semblait être l’idéal qu’il ne pourrait jamais atteindre. Lui, au contraire, lui contribuait à ruiner les projets de Lisy, souvent contre sa volonté.

« Personne ne pourrait mieux coller à ce rôle que toi »

Finit-il par affirmer, en souriant à Lisy, quittant ainsi des yeux le terrible rapport.
Comme il l’avait supposé, son excuse était passée sans difficultés, engrangeant par l’occasion une discussion sur les inventions des deux frères.

« Ils en trouvent toujours de nouvelles »

Ajouta-t-il, l’air pensif, alors que Lisy lui rapportait qu’il n’était pas le seul à s’être senti mal. Lena, lui, avait déjà mis les pieds dans la salle d’expériences, et ce plus d’une fois. Jamais pour lui, toujours pour les autres. Mais rien que l’image de toutes ces machines, ces tables d’opération, ces chaises à entraves lui faisait froid dans le dos. Il avait aussi pu lire les rapports à propos des expérimentations menées sur les patients, ou des nouvelles inventions des deux frères. Il n’était d’ailleurs pas tellement rare que ces deux-là confient à l’espion leurs projets, réquisitionnant occasionnellement ses talents d’infirmier à des fins détournées. Et puis Lysie avait fini par répondre à cette question, que Lena ne pensait même pas réellement avoir posée. En fait, lorsqu’il l’avait formulée, c’était pour lui dans le sens inverse. Cette fois-ci, le renseignement lui était venu sans même qu’il ne le veuille réellement. Mais le nombre de dangers sur pattes était toujours bon à connaître. En guise de réponse, Lena se contenta d’hausser les sourcils, d’un air admirateur, avant que Lysie ne lui explique qu’ils n’étaient que deux à être au courant, s’il n’y avait pas eu de fuites.

« En tout cas, dans mon entourage, je n’en ai jamais entendu parler. »

Répondit Lena. En effet, s’il avait déjà entendu des deux frères qu’il y avait des espions pour l’espionner, jamais il n’avait pu obtenir de noms. Avant la réponse inattendue de Lysie, Lena ne savait d’ailleurs pas s’il était possible de compter ces espions sur les doigts de la main, ou s’ils étaient plus nombreux.

Puis Elisabeth lui parla à nouveau de ces espions, les traitant de sans cœur, de connards. A ces mots, le cœur de Lena fit un petit rebond dans sa poitrine. Ces mots, il les avait déjà maintes fois prononcés pour lui-même, et il lui paraissait évident que son rôle dans l’affaire n’était pas des plus glorieux, bien au contraire. Peut-être même était-il pire que celui des deux frères, ou équivalent... Toujours était-il qu’il avait beau se l’être répété plusieurs fois dans sa tête, entendre cette vérité de la bouche d’une personne comme Lysie ne put que le faire culpabiliser d’avantage. Bien sur, il n’en montra rien, mais une fois de plus, sa conscience [Morale XD] lui hurlait de démissionner, au prix de sa vie. Mais Lena ne répondit finalement rien à la colère de Lysie, sachant que toute phrase ne ferait qu’accentuer celle-ci. Il le laissa parler, l’écoutant avec un regard de compassion, avant que le sujet ne dérive sur ce bon vieux Calypso.

« Tu ne me bassine pas, Lysie. Je regrette juste de ne pas l’avoir connu »

Répondit-il, avec un sourire. Cela aussi, ca n’était que verité. Elisabeth ne pourrait même pas soupçonner a quel point Lena le regrettait. Car s’il avait connu Calypso, cela signifierai qu’il serait arrivé à l’hôpital avant la fondation du mouvement du même nom. Et par conséquent, il ne serait pas espion. Peut-être aurait-il été recruté ici en tant que simple infirmier... peut-être pas. Une seule chose était sure, à présent, il ne pouvait que regretter d’avoir accepté cette « invitation » sans même avoir cherché à se renseigner sur le lieu.

Alors que Lysie s’adonnait à déchirer sa main, Lena l’avait simplement arrêté, en prenant sa main avec la sienne. Mais à la remarque d’Elisabeth, Lena ne sut comment réagir. Fallait-il pleurer ? Rire ? S’enfuir ? Non, il n’était pas gentil, et son rôle même au sein de l’organisation le confirmait. D’ailleurs, si Elisabeth était au courant, ca ne serait pas des compliments, qu’il lui adresserait, mais plutôt des coups, des reproches, et plus encore.

Mais, gardant son sempiternel calme, Lena se contenta de répondre

« Pas autant que toi. »

Avec un petit sourire, à la réplique de Lysie. Au moins, sa phrase avait le mérite d’être vraie. Car si, au départ, Lena n’était pas méchant, et ne recherchait pas le mal, il n’avait jamais connu personne plus adorable que le chef des Calypsistes.

Ecoutant les dernières paroles [Dit comme ca ca fait un peu funéraire T__T] de Lily, Lena fut pris d’un autre remord. Le jeune homme ravala sa salive, les yeux fixés sur le leader des Calypsistes, le regard presque triste. Non, effectivement, Lisy avait raison, son rôle n’était pas de remonter le moral des troupes déprimées. Au contraire, de par ses actions, Lena ne faisait qu’envenimer la situation. Il était celui qui déprimait les troupes, et Lisy devait ensuite les remoraliser. Et ce petit cercle vicieux pourrait continuer longtemps ainsi... ou peut-être pas si longtemps que cela, si l’espion était démasqué d’ici peu.

Ceci dit, Lysie n’étant apparemment pas au courant du réel rôle de Lena dans l’établissement, sa phrase sonnait faux aux oreilles de l’espion.

« Et pourquoi ne devrais-je pas te remonter le moral, si tu vas mal ? »

Ajouta-t-il d’une petite voix, sans quitter son sourire, non pas joyeux, mais plutôt triste cette fois-ci. En tant que membre du mouvement Calypso, et ami, ou en tout cas bon copain d’Elisabeth, Lena jugeait pourtant qu’il n’avait pas le droit de le laisser dans sa déprime. Pourtant, la raison de cette dernière n’était autre que lui-même, et il semblait évident que pour sortir le chef du mouvement de sa déprime, Lena devrait avouer ce qu’il faisait en réalité, au prix de sa vie.

« Bien sur que c’est mon rôle »

Se contenta-t-il de répondre finalement, sans réelle conviction, les yeux plongés dans le vague.
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Elysabeth Juvrenson
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MessageSujet: Re: Un Calypsiste bien matinal...   Un Calypsiste bien matinal... Icon_minitimeDim 14 Jan - 15:20

Lysie se contenta d’hausser brièvement les épaules. Pour lui ça n’avait rien d’exceptionnel. Tout s’était fait petit à petit et il n’avait rien vu venir. Au début, ils n’étaient que 5 puis 10, 15...etc Il lui avait donc été facile de gérer les arrivés dans le clan. Du reste, pour les plans, il était beaucoup aidé. Généralement, un plan se construisait au moins avec l’aide de 5 autres Calypsistes. Le vice chef était lui aussi d’une grande aide au mouvement Calypso. Bref, tout était loin de tourner autour de lui…

« Bien sur que tu en serais capable… ça n’a rien d’exceptionnel, j’ai un clan très uni pour m’appuyer et m’aider c’est tout… »

Répondit-il avec un sourire. Oui, son clan, il en était fier. Voir autant de gens volontaires s’entraidaient et travailler ensemble pour un but commun lui faisait plaisir. S’il sortait un jour de ce trou, Lyly pourrait sans aucun doute travailler dans l’humanitaire car justement, il était très humain.
Se rendant compte que ses dires sonnaient presque comme une tentative d’abandon de fonction il se hâta d’ajouter.

« Mais je ne céderai mon poste pour rien au monde… »

Il y avait tout de même quelque part en lui la fierté d’avoir érigé une telle chose (on n’agit jamais de manière désintéressée mouahaha). Seulement voilà, le mur qu’il avait construit était fêlé. Cette fêlure, c’était l’espion, et tant qu’il n’aurait pas réglé ce problème son « bébé » irait mal. Il lui était donc indispensable de régler la question vite et bien.
Car tant que ça ne serait pas fait, il serait impossible de traiter le problème majeur, à savoir les deux frères Darc. Les frères Darc qui avaient apparemment encore fait des siennes…

« Oui, des nouvelles, de plus en plus tordues et dangereuses »

Murmura-t-il, l’air sombre. Le nombre d’habitants à la chambre froide augmentait dangereusement . En fait, dés qu’un nouveau patient arrivait, les frères en faisait supprimer un autre. « Pour garder l’équilibre » qu’on leur disait. Ben tiens…

« Il y a encore un patient qui est mort en s’étouffant »

Long soupir. Même s’il ne connaissait pas un grande partie de ceux qui n’avaient pas adhéré au mouvement Calypso, Lysie se sentait toujours concerné par ce qui leur arrivait. Comment ne pas l’être ? Ce pouvait vous arrivez le jour même ou le lendemain.
C’était ça, le Crepusculaire, avoir sans cesse peur de la mort. Lysie avait parfois l’impression d’être en pleine guerre, avec une épée de Damoclès au dessus de la tête. Et il ne devait sans doute pas être le seul dans ce cas, même si en l’occurrence Lena semblait être plutôt serein. Mais ça, c’était une question de nature, et il n’allait tout de même pas lui reprocher d’être trop calme. Et puis, il devait l’avouer, cette attitude sereine lui apporter un certain réconfort. Les gens angoissés ont le don de vous transmettre leur angoisse, il devait être de même pour les gens calmes.
Enfin soit, Lena vint le rassurer en lui disant que lui-même ne savait rien au sujet de l’identité des espions.

« Ah tant mieux »

Répondit le blondinet, avec un sourire à demi rasuré seulement. Mais immédiatement, comme s’il venait de dire une bêtise, il se hâta d’ajouter, sur un ton d’excuse.

« Je ne dis pas ça contre toi bien sur! Mais je préfère que personne ne les connaisse »

Et à juste titre. Les secrets, ça ne se garde jamais longtemps. « Je te le dis mais tu ne le répètes pas » à l’infini et tout l’hôpital avait vite fait de connaître l’identité des espions. Les gens ont toujours eu un mal fou à tenir leur langue. Sauf Lysie. Lysie était une tombe vivante. On pouvait lui confier n’importe quoi, si ça ne devait pas être répété, ça ne le serait pas de sa bouche. Surtout CE genre d’information, on ne savait pas de quoi était capable l’autre espion.

« Ne sachant pas de quoi est capable l’espion il vaut mieux que peu de gens soient au courrant, il pourrait en vouloir à leur vie… »

Expliqua-t-il, le regard vitreux indiquant qu’il était en pleine méditation. Il resta longtemps ainsi, immobile, silencieux, les yeux dans le vide, avant de finalement reprendre pied dans la réalité.

« Il faut que nous trouvions cette espion vite, sinon je crains que le clan ne doive se dissoudre… En fait, vu comme les informations circulent au sein même du mouvement, l’espion a déjà du leur révéler une bonne partie de nos noms, si ce n’est tous.. »

Un long frisson parcourut l’échine du jeune chef, la nervosité se trahissant chez lui par de légers tic nerveux au niveau de ses mains, qu’il ne cessait de se tripoter.

« En tout cas le mien a déjà dû être révélé… »

Et c’est en prononçant cette phrase que lui apparut l’évidence : bien sur qu’il avait été révélé. Il n’y avait pas une seule personne chez les Calypso qui ne connaissent son nom. Par conséquent l’espion le savait forcément, et n’avait pas du se gêner pour en faire le rapport à ses deux supérieurs.
Lysie releva ses yeux vers son ami, un sourire triste pendu à ses fines lèvres.

« Je pense qu’il ne reste plus beaucoup de temps avant que je n’y passe… »

Il était étonnant qu’il soit d’ailleurs encore en vie… A moins que les deux frères n’aient d’autres projets sur lui ? Oui…c’était sans doute cela.
Mais l’heure n’était pas aux pleurnicheries et à l’appitoiement. Reprenant rapidement du poil de la bête, le regard triste de Lyly se changea en un regard déterminé, alors qu’il annonçait

« Mais j’aurai la peau de cette espion avant de finir dans la chambre froide, sois en certain »

Le chef était plus que déterminé à supprimer ce faux jeton, et se dévoiler maintenant était pour Lena…un plan kamikaze.
Heureusement, la conversation sur Calypso vint calmer le jeu et apaiser la haine grandissante de notre petit blondinet.
Lyly eut un sourire attendri et nostalgique en écoutant parler Lena.

« Je suis sur qu’il t’aurait adoré »

Fit-il avec un petit rire. Lena était une personne tellement gentille du point de vue de Lysie qu’il était sur et certain que l’entente entre les deux auraient été immédiate. Caly aussi était un garçon gentil. En vérité, il était un peu comme Lysie lui-même, en moins naïf peut être. Mais cette même ambition d’aider les autres, cette même gentilleesse. Gentillesse que ne cessait de lui vanter Lena -à tord selon el point de vue du blondinet.

« Si, tout autant. Au moins. »

Répondit-il, son sourire n’ayant toujours pas disparu de son visage. Evidemment, le discours de Lysie aurait été loin d’être le même s’il était en possession de toutes les informations. Mais puisque ça n’était pas le cas le problème ne se posait pas. Il trouvait Lena très gentil, point final. Et il ne semblait pas si différent de lui au final. Il tentait même de lui remonter le moral. Et ce, Lyly n’en avait pas l’habitude. D’habitude c’était son rôle. Il faut dire qu’il était rare de voir le chef de clan se plaindre. D’ordinnaire, il taisait toujours ses problèmes préférant à cela régler ceux des autres… Mais aujourd’hui était un jour spécial. L’anniversaire de mort de Calypso pour tout dire, et il avait besoin de parler. Il était à bout, tout simplement.

En fait, loin de répondre aux dires de Lena, Elyzabeth eut une toute autre r éaction. Sans prévenir, et de manière assez inattendue pour tout dire, il « fonça » sur son ami, enserra de ses bras sa taille, enfonça son visage dans les plis de sa chemise…et fondit en larme. Comme un petit enfant. Ses nerfs lâchaient, s’en était trop.

« Oh Lena… je suis désolé »

Bafouilla-t-il la voix entrecoupée de sanglots.

« Si tu savais comme j’en ai marre. Marre….marre….marre. Je n’en dors même plus la nuit. J’en ai assez… »

Sa voix s’éteignit avant même qu’il ne puisse finir sa voix, laissant le bruit de ses sanglots prendre la relève. Il n’aimait pas se montrer faible, mais tant pis. Plus que jamais, il avait besoin d’une épaule sur laquelle se reposer.
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Lena Irichtev
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MessageSujet: Re: Un Calypsiste bien matinal...   Un Calypsiste bien matinal... Icon_minitimeDim 14 Jan - 19:06

Elisabeth était réellement quelqu’un d’attaché à son poste, et effectivement, il y avait de quoi. Le chef avoua à Lena qu’il ne céderait son poste pour rien au monde, après avoir dit que ce dernier pourrait très bien le remplacer... Oui, peut-être, dans une autre vie, l’aurait-il pu. Contrairement à Lysie, si Lena avait toujours rêvé d’être espion, son poste, il le céderait pour n’importe quoi. Il donnerait même beaucoup de choses, pour en être débarrassé. Mais dans cet hôpital de malheur, la seule chose qu’il pouvait donner, était sa vie. Et ca, Lena n’y était pas encore réellement prêt.

« Personne ne voudrait d’un autre chef que toi, de toute manière »
Lui répondit Lena, en ajoutant un clin d’œil à ses paroles. Ca non plus, ca n’était pas faux. Au sein de l’hôpital, Lysie était devenu une sorte de vedette, un petit peu comme ce que Calypso avait du être. Et il semblait évident, aussi bien pour l’espion que pour les autres, que nul autre ne pourrait le remplacer. C’était Elisabeth qui avait fondé le mouvement, et beaucoup des Calypsistes le considéraient comme un grand frère. Lena lui-même l’aurait sans doute fait, s’il n’y avait pas eu cette barrière, dont lui seul avait conscience, cette différence fondamentale entre leurs deux rôles.

Lysie s’attarda ensuite sur les nouvelles inventions des deux frères, toujours plus tordues, et plus dangereuses. Pourtant, songeait Lena, le chef des Calypsistes n’avait pu qu’entre-apercevoir toutes les créations des deux cinglés. Du reste, beaucoup d’autres projets fous restaient à l’état d’idées, ou étaient testés sur des personnes à peine arrivées, que personne ne connaissait.

Quand aux patients qui mourraient, hélas, il y en avait tous les jours, ou presque. Quand ca n’était pas par étouffement ou par intoxication, c’était par expériences, dans la salle favorite des deux fous. Quand il ne s’agissait ni de l’un, ni de l’autre, c’était simplement par désespoir. Dans cet hôpital de la mort, les suicides étaient loin d’être rares. Le nombre de patients se donnant la mort, après avoir appris la réelle nature de l’hôpital, n’étaient pas rares.

« Encore ? C’était qui ? »

Demanda finalement Lena, en poussant lui aussi un soupir. S’il y avait de grandes chances pour que Lysie ne connaisse pas son nom, l’espion, lui, le connaissait déjà. Les deux adorables jumeaux se chargeaient régulièrement de lui faire des rapports sur les dernières morts, pour que Lena les classe, ou qu’il trouve des informations à leur propos.
Enfin, Elisabeth lui parla des espions, lui expliquant qu’ils n’étaient que deux à connaître leur identité, mis à part les espions eux-mêmes.

« Oui, bien sur, je comprend. Il vaut mieux que la taupe ne soit pas au courant de leur existence »

Répondit Lena, avec un petit sourire. Oui, comme cela, ca paraissait aussi évident que son besoin de les connaître. Mais demander à Lysie les noms en ce moment n’auraient servi à rien, sinon à ramener les soupçons sur lui. Maintenant qu’il savait qu’ils étaient au nombre de trois, et qu’il avait conscience de leur existence, il n’aurait plus qu’à observer plus attentivement les membres de Calypso. Les espions avaient du être désignés parmi les patients, et il y avait de grandes chances pour qu’ils n’aient pas une aussi grande capacité pour camoufler leur jeu que Lena. Il faut dire que tout le monde n’avait pas eu à jouer les espions à l’âge des couches-culottes.

En l’occurrence, Lena n’en voudrait pas à la vie de ces espions. Leur cause était bien meilleure que la sienne. En réalité, l’identité de ces trois chenapans lui aurait uniquement été utile pour être plus à l’ abri, et avoir plus de chance de ne pas être découvert. Mais une fois de plus, l’espion n’ajouta rien, songeant que toute personne étrangère au problème, comme il était censé l’être, aurait été en accord avec les propos de Lysie. Il se contenta d’hocher la tête en signe d’accord et de compréhension, avant que le chef des Calypsistes ne continue sur sa voie.

« Il y a de grandes chances, oui »

Ajouta Lena, en soupirant une nouvelle fois. Effectivement, les noms étaient déjà passés chez les deux frères, et ce depuis belle lurette. Régulièrement, Lena leur faisait un nouveau rapport sur les membres, en spécifiant les nouveaux arrivants. Le nom de Lysie, chef du mouvement, avait effectivement été le premier à être annoncé. Mais contrairement aux craintes du jeune homme, les jumeaux ne projetaient pas de le tuer, au contraire. Pour eux, l’étudier était beaucoup plus intéressant.
Alors que Lysie lui annonçait ses craintes, et sa certitude d’y passer d’ici peu, Lena commença à triturer le bracelet de Juna. Signe de nervosité ? Oui, peut-être. Pourtant, son visage était toujours aussi calme, sans être figé pour autant. Mais ce sourire, cet éternel sourire, une fois de plus, ne l’avait pas quitté. Il ne semblait pas joyeux, à présent, plutôt triste, mais il était présent.

« Ne dis pas ca »

Commença-t-il, en relevant le regard vers Lysie. En l’occurrence, l’espion le savait, Elisabeth n’y passerait pas de sitôt, du moins pas selon la volonté des deux frères. En fait, il y avait fort à parier pour que Lena y passe avant lui, bien avant lui. Dès qu’il serait découvert, il passerait de vie à trépas, et cette découverte, à présent, le menaçait à chaque instant, aussi compétent qu’il soit. Ce que Lysie lui confirma d’ailleurs, surement involontairement, en précisant qu’il aurait sa peau, avant de finir dans la chambre froide. Un frisson parcouru le corps de Lena, songeant qu’à présent, plus que jamais, ses jours étaient comptés, mais il n’ajouta rien, songeant que les propos d’Elisabeth se suffisaient à eux même. Enfin, le sujet quitta ce maudit espion pour rejoindre Calypso, le grand, l’idole de tous.

« Merci »

Lui répondit Lena, comme s’il s’agissait d’un compliment. Peut-être en était-ce un... peut-être pas. Mais ils ne parlèrent pas de lui longtemps. Lysie avait recommencé à se déchiqueter nerveusement les mains, et, en empêchant le carnage, Lena avait détourné la conversation.

« Non, il n’y a pas plus gentil que toi »

Répondit-il d’une voix douce, an lui souriant gentiment. Pour une fois, ca n’était ni de la modestie, ni du mensonge. Il n’y avait aucun doute sur le fait que Lysie était gentil, pas plus sur le fait qu’il l’était plus que l’espion.
Et puis, assez soudainement, alors que Lena lui disait qu’il était également de son devoir de remonter le moral des troupes, Elisabeth se jeta sur lui, pour le serrer dans ses bras. Un peu surpris, Lena sursauta, avant de laisser ses bras passer autour du dos du chef des Calypsistes, pour lui rendre son étreinte.

« Ne t’en fais pas, Elisabeth »

Répondit-il d’une petite voix, caressant doucement le dos de Lysie, pour le consoler, du mieux qu’il le pouvait. Sans relâcher son étreinte pour autant, le chef des Calypsistes repris la parole, ou du moins essaya, avant d’éclater à nouveau en sanglots.

« Ne t’en fais pas, on le trouvera, tout sera de nouveau comme avant, tu verras »

Une vilaine voix vint murmurer dans sa tête qu’il suffisait pour cela qu’il disparaisse, ou qu’il avoue sa véritable nature, mais, en fronçant les sourcils, Lena chassa cette idée de sa tête, avant d’aborder a nouveau son sourire habituel.

« Si je pouvais vous aider, je le ferais, crois-moi »

Lui murmura finalement Lena, tout en caressant les cheveux de Lysie. Ca c’était presque vrai... ou pas réellement, en fait. S’il avait été un simple membre de Calypso, il aurait volontairement mis à disposition ses dons pour l’espionnage. D’ailleurs, être agent double pour les Calypsistes ne l’aurait pas dérangé, mais ceci supposerait d’avouer son rôle actuel au sein de l’hôpital. Et pour l’instant, Lena ne se sentait pas réellement prêt à mourir. Ceci dit, la situation n’était peut être pas impossible à réparer. Le nombre de taupes décelées au sein de l’organisation n’était pas précisé, et il était possible qu’il ne soit pas le seul à jouer ce rôle. Lena n’avait jamais été mis au courant d’autres espions, mais il était certain, ou presque, que personne ne connaissait son identité au sein de l’hôpital, mis a part les deux frères. Certes, on en avait découvert, il ne savait trop comment, peut être par un de ses semblables. L’idée vint alors à Lena que s’il arrivait à mettre la main sur un autre espion, peut être pourrait-il rétablir la situation. Après, il ne lui resterait plus qu’à se faire engager comme espion par Lysie, et son rôle de double espion serait prêt.
Une autre idée surgit dans son esprit, que Lena se chargea de renvoyer bien vite. S’il n’y avait pas d’autre espion, il n’avait qu’à en inventer un. Les patients n’étaient pas rares, par ici, ni les membres de Calypso. Seulement, jamais Lena n’aurait voulu désigner quelqu’un pour la potence. Ca n’était pas par méchanceté qu’il jouait ce rôle, il avait seulement été un peu trop naïf en l’acceptant.
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Elysabeth Juvrenson
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MessageSujet: Re: Un Calypsiste bien matinal...   Un Calypsiste bien matinal... Icon_minitimeLun 15 Jan - 1:23

Une nouvelle fois Lyly haussa les épaules, à ce train là, il allait finir par se les cramper.

« Il faudra bien qu’il y ait un autre chef que moi à un moment donné… »

Répondit-il, d’un ton pensif. Surtout avec les dernieres nouvelles (‘alsace XD) il y avait de grandes chances pour qu’on mette fin à sa vie d’ici peu. Et s’il disparaissait, ainsi, du jour au lendemain, qui prendrait sa place au sein des Calypsistes ? Sans doute le vice chef… Si tel était le cas, Lysie lui faisait suffisamment confiance pour que celui-ci ne prenne soin de ses petits protégés. Bien sur, dans la mesure du possible, le blondinet préférerait continuer à les mener, mais il n’avait pas son mot à dire, et si les deux Darc souhaitaient sa mort, assurément, ils l’auraient.

Lyly dut se future une baffe mentale pour s’empêcher de s’enfoncer encore plus dans ses idées morbides. Ca ne lui ressemblait d’envisager tout son un angle négatif. Mais il fallait’lavouer, pour le coup, voir la situation positivement semblait fort culotté…
Tout ici respirait le désespoir et la mort. Les suicides, les morts empoisonnés, les morts torturés… Chaque jour on avait droit à une nouvelle série de morts dont les frères tordus étaient responsables. Même la personne la plus équilibrée qui soit finirait cinglée ici. D’ailleurs, les psychiatres avaient un travail fou, car outre s’occuper des patients du service psychiatrique, ils devaient en plus de cela s’occuper du moral de tous les autres. Autant vous dire qu’au Crepusculaire, c’était pas la joie…

Et justement, puisque l’on parlait de mort, Lysie en rapporta une nouvelle à son ami, qui semblait l’ignorer -normal, puisqu’il avait du resté alité la veille.

« Thomas Welling »

Répondit-il, la mine grave.

« Je ne le connaissais pas du tout… mais je ne peux m’empêcher de me dire que s’il avait rejoint le clan, on aurait peut être pu éviter cela… »

Oui, Elyzabeth avait l’art et la manière de se sentir coupable pour des choses qui ne le concernaient même pas. Mais il était néanmoins vrai que les Calypsistes avaient réussi à mettre au point quelques antidotes non pas pour guérir du poison, mais pour mieux y résister. Par chance, ils avaient en leur sein certains talentueux chimistes… La seule chose qui leur manquait, c’était un laboratoire. Le seul labo étant celui utilisé par les deux frères pour leurs affreuses expériences.
Alors bon, indirectement, le blondinet se sentait coupable. Imaginez donc son état si l’on comptait à peu près 1 à 3 morts par jour… Et la donne était encore différente lorsque c’était de la mort d’un Calypsistes qu’on parlait. Lysie avait à chaque fois l’impression de perdre un membre de sa famille. Il en pouvait s’imaginer, à chaque mort, qu’il aurait pu s’agir de Maëlle…
Il jugeait que la protection du clan était son devoir.
C’est d’ailleurs aussi pour cela qu’il préférait taire le nom des espions même à des personnes de confiance comme Lena -tu parles xD.

« Il vaut mieux, oui. Pour travailler pour de telles ordures il faut être détraqué ou bien sans cœur. Dans les deux cas je ne voudrais en aucun cas livrer mes amis au loup… »

Répondit-il, le ton ferme, le regard dur, indiquant clairement toute la rancœur qui bouillonnait en lui, non seulement à l’égard des deux frères, mais surtout à l’égard de cet espion.

« Je trouve ça tellement écoeurant d’ainsi tromper les gens, d’user de leur gentillesse et de les vendre comme de vulgaires objets à deux tarés »

Poursuivit-il, secouant la tête de gauche à droite d’un air peiné. Il ne comprenait pas ces agissements, vraiment pas. Comment pouvait-il être ainsi, ignorer la misère des uns, pire, y contribuer, tout ça pour nourrir les ambitions folles de deux psychopathes ?
Bien sur, il ne se doutait pas un instant que ces mots pouvaient blesser Lena. Car s’il y avait bien une personne qu’il n’irait pas soupçonner, c’était lui. Pourtant, cela semblait assez évident. L’espion était forcément quelque un de gentil, et de plus, quelque un qu avait tenté d’être plus ou moins proche de lui, par simple intérêt. Lena correspondait donc parfaitement au profil. Mais imaginer que l’on puisse se rapprocher de quelque un dans l’unique but de lui soutirer des informations surpassait l’esprit naïf de Lysie. Le chef avait plsu tendance à se laisser guider par ses émotions et ses sentiments que par sa raison, et c’est en cela qu’il se trouvait mauvais leader.
Car en ce moment, les emotions le submergeaient. En particulier sa peur de mourir qu’il exposa plus ou moins à Lena, qui lui répondit qu’il ne fallait pas dire cela.

« Sauf que c’est la vérité »

Répondit-il en haussant les épaules.

« Ca n’est pas vraiment dans leur intérêt de me garder en vie s’ils ont mon nom -et assurément, ils l’ont… »

Eh oui, il ne pouvait pas deviner LUI que les 2 frères comptaient le garder en vie dans le cadre de leur étude du comportement ou autre idée loufoque.
Enfin, vallait mieux ne pas s’attarder sur ce genre de sujet, le moral était déjà suffisamment bas pour qu’on ne le plombe pas un peu plus avec des sujets morbides.
C’est donc avec plaisir qu’il accueillit le changement de sujet.

« Il me semble que tu l’as loupé de peu de si mes souvenirs son exactes… »

Ajouta-t-il essayant de se rappeler quand Lena avait pu débarqué à l’hôpital.

« En fait tu lui ressembles beaucoup »

Avoua-t-il avec un sourire nostalgique. C’était sans doute la goutte d’eau qui faisait déborder le vase, et quand le vase déborde, il y a de l’eau qui coule. En l’occurrence, ‘leau, c’était les larmes de Lysie.
Pouvoir serrer quelque un contre lui le réconfortait. Car Lysie était en fait un grand enfant, et s’il arrivait à faire bonne figure la plupart du temps, il fallait bien que de temps à autre il se lache. Ses bras serraient le torse de Lena presque à l’en étouffer tandis que la chemise du jeune homme s’imprégnaient de l’eau salée qui s’échappait des yeux du blondinet Rapidement, il fut pris d’un hoquet, qui se manifestait en alternance avec les sanglots. Il se laissait bercer par la voix de son ami et ses caresses apaisantes dans son dos.

« Comme j’aimerai n’être jamais venu ici… »

Bredouilla-t-il entre deux hoquets.

« Maelle me manque… »

Gémit-il alors que sa voix s’éteignait…
Il avait un mal fou à reprendre son calme. Se mordant la lèvre inférieure pour l’empêcher de trembler, il continua à déverser sa peine le visage niché dans les plis du vêtement de Lena.

« Je suis un chef de clan bien ridicule et inutile au final… je n’arrive même pas à préserver mon clan… »

Murmura-t-il d’une voix toujours aussi hachée. Il songea qu’il ferait mieux de s’écarter, histoire de préserver le peu de dignité qu’il lui restait, mais il n’en avait pas la force. Il avait besoin d’être faible, ne serait-ce que quelques minutes. Il avait besoin d’un appui sur lequel se reposer avant de pouvoir se redresser et faire ce qu’il avait à faire. Il avait besoin d’une petite pause, durant laquelle il ne serait plus celui qui console mais celui qui est consolé. Intervertir les rôles l’espace de quelques instants…ça n’était pas trop demander tout de même?
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Lena Irichtev
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MessageSujet: Re: Un Calypsiste bien matinal...   Un Calypsiste bien matinal... Icon_minitimeLun 15 Jan - 23:34

Pour répondre en beauté à ce haussement d’épaules, Lena en fit un à son tour, avant de répondre à Lysie. Ben tiens, tous les deux, à faire leurs étirements d’épaules, ils avaient l’air malins...

« Pas forcement »

Lui répondit Lena, sans pouvoir s’empêcher de passer sa main dans les cheveux de Lysie, en souriant, pour lui ébouriffer la crinière d’un geste affectif. Pas de raison, après tout, qu’il soit le seul décoiffé. En réalité, il y avait de fortes chances pour que la mort de Lysie entraine la mort de son mouvement. Pour les membres de Calypso, le nom du chef était synonyme du mouvement, et l’un ne pouvait pas aller sans l’autre. Si Elisabeth disparaissait, il y avait d’ailleurs fort à parier pour qu’une querelle naisse au sein des Calypsistes, qui, au lieu de s’entraider, iraient peut être même jusqu’à s’entretuer. Rester confiné dans cet hôpital rendait fou, et pour beaucoup de membres, Lysie représentait la liberté, l’espoir de pouvoir un jour sortir de cet hôpital. Avec sa mort, l’espoir disparaitrait surement, laissant libre place à la folie. De plus, si Lysie était apprécié, peut être même idolâtré, ca n’était pas exactement le cas du vis-chef. Lena ne l’avait jamais tellement apprécié, pas plus qu’il n’avait cherché à le connaître, et beaucoup étaient dans la même situation. Du fait que si Lysie venait à disparaître, la plupart des membres n’accepteraient pas qu’il soit remplacé par cet inconnu.

Le chef du clan lui indiqua ensuite le nom de la nouvelle victime des deux frères, ce qui confirma la supposition de Lena. C’était bien le jeune homme dont il avait entendu parler. C’était bien celui dont il avait vu la fiche la veille au soir, un jeune adulte de dix-neuf ans, arrivé quelques jours auparavant pour une simple foulure de poignet. Lena fronça les sourcils, signe que le nom ne lui était pas plus familier, avant qu’Elisabeth ne se remette à culpabiliser. Là était surement sa faiblesse, il culpabilisait pour chaque mort, comme s’il avait pu toutes les empêcher, et cette trop grande culpabilité le rongeait.

« Tu sais bien qu’on ne peut pas toujours l’éviter. »

Lui répondit l’espion, avec un regard triste. Effectivement, pour cet inconnu, c’était triste, et fort dommage. Seulement, son entrée chez les Calypsistes n’aurait rien, strictement rien changé. Le poison qu’avaient utilisé les deux jumeaux était d’une toute nouvelle cuvée, contre laquelle les antidotes mis au point ne pouvaient rien. Evidemment, cela, il n’était pas censé le savoir et ne pouvait donc pas le spécifier à Lysie. Mais les pertes chez les Calypsistes étaient fréquentes, elles aussi. Lorsque les frères avaient une victime en tête, si ils ne l’avaient pas au premier coup, cela ne les empêchait pas de faire d’autres tentatives, et de s’acharner jusqu’à l’exécution du pauvre malheureux. Au final, Lena en connaissait surement bien plus que les espions du mouvement Calypsistes. Les sycopafh se plaisaient à lui faire régulièrement de jolis rapports sur leurs inventions, stipulant toutes les conséquences charmantes qu’elles pouvaient entrainer. Il était d’ailleurs déjà arrivé que, dans un élan de générosité, peut-être de folie kamikaze, Lena aide les chimistes du clan à former leurs antidotes, bien plus au courant de la composition des poisons que ces derniers. Mais ces aides ne pouvaient se faire trop fréquemment sans qu’il ne risque de se faire suspecter, surtout depuis que cette rumeur courrait. Et puisque la discutions était justement aux espions, enfin à ceux du clan, Lysie se remit à gentiment remuer le couteau dans la plaie, crachant son venin contre les méchants espions qui livraient leurs informations aux deux frères.
Un instant, l’adolescent fut tenté d’expliquer à Lysie que l’espion ne le faisait peut-être pas de son propre gré. Une personne extérieure à l’histoire aurait peut être pu répondre ceci, mais il paraissait clair que ca n’était pas la meilleure solution pour ne pas se faire suspecter. Pourquoi s’acharnerait-il à défendre un tel monstre ?

« Oui... »

Fit-il, avant de laisser un long soupir s’échapper.

« On les retrouvera, t’en fais pas, on les retrouvera et on leur fera payer. »

Ca aussi, ca avait le mérite d’être juste. Tôt ou tard, lui et les autres éventuels espions seraient détectés, et là, ca serait sa fête... enfin ses funérailles. La haine de Lysie pour ces taupes semblait aussi venir de sa propre peur de la mort, dont il finit par faire part à Lena. Ici, c’était un sujet qui inquiétait tout le monde, et pourtant, qui était presque devenu tabou. Les gens évitaient de parler de leur mort prochaine, simplement parce qu’ils en avaient trop peur, parce qu’ils la savaient certaine, et qu’elle leur faisait peur. Elle était simplement trop présente, pensant au dessus de chaque interné, pour que les langues se délient. Cette peur n’était pas non plus étrangère à l’espion, bien au contraire. Lena savait que tôt ou tard, il y passerait, qu’il choisisse de poursuivre comme ceci, ou d’avouer sa véritable action au sein de l’hôpital. Il y passerait surement avant Lysie, d’ailleurs. Mais il ne pouvait pas se permettre de lui dévoiler, pas plus qu’il ne pouvait lui avouer sa propre peur de la mort.
Lena se contenta donc de rassurer le chef des Calypsistes, tant bien que mal.

« S’il y a un espion, il a déjà du lui dire ton nom. »

Fit-il tout bas, d’une petite voix, avant de continuer sur sa lancée.

« Ils s’en seraient déjà pris à toi, s’ils l’avaient voulu. »

Oui, pour une fois, sa phrase ne sonnait pas trop faux. Cela pouvait même sembler crédible, et pour cause, ca n’était que vérité. Mais il y avait de fortes chances qu’Elisabeth ne le croie pas, et ca pouvait se comprendre. Ils avaient tous peur de la mort, ici, Calypsistes ou non. Et il semblait évident qu’un mouvement de révolte ne plairait pas aux deux frères... Et pourtant.
Enfin, de la probabilité de mort de Lysie, ils passèrent à l’une des personnes qui avait déjà reçu cet immense honneur, que de se voir attribuer un lit de choix dans la chambre froide, Calypso.

« Oui, c’est ce qu’on m’a dit plusieurs fois. »

Répondit Lena, avec un sourire triste. Pour cause, les premiers à lui avoir dit avaient été les deux frères, afin de lui présenter la situation. Mais il n’était pas rare que l’un des membres du clan lui parle de Calypso, et lui rappelle qu’à quelques semaines près, ils se seraient connus.

« Merci »

Souffla enfin l’espion, d’un air triste alors que Lysie lui disait qu’il ressemblait beaucoup à Calypso. Venant de la part de son ancien meilleur ami, ca ne pouvait qu’être un compliment, et pas des moindres, en fait. Calypso était connu pour être quelqu’un d’adorable, de dévoué, de courageux. Et beaucoup d’autres qualités encore, qui ne collaient pas si bien à Lena, lorsque l’on connaissait son rang dans l’établissement.
Mais il ne fallut pas plus que ce souvenir, apparemment douloureux, à Elisabeth pour qu’il vienne chercher du réconfort dans les bras de Lysie, en se blottissant contre lui, les larmes au bord des yeux.

« Moi aussi j’aimerai... je crois qu’on le souhaite tous »

A l’exception des deux cinglés, ca allait de soi. Tout en parlant, Lena continuait à caresser doucement le dos et les cheveux de Lysie, tentant de calmer comme il le pouvait le petit être sanglotant dans ses bras. Consoler le chef du mouvement, cela ne le dérangeait pas, au contraire. Le seul petit hic, dans l’histoire, c’était que la cause de ces chagrins n’était autre que lui. Mais ca, évidemment, Lena n’osait pas l’avouer à Elisabeth. Il resta là, un long moment à méditer, gardant Lysie dans ses bras alors que celui-ci sanglotait. Il fallait qu’il aide le clan, qu’il l’aide autant qu’il n’avait contribué à le détruire, sinon plus. Mais comment avouer que la cause de tous les problèmes n’était autre que lui ?

« Lysie ? »

Sa petite voix vint momentanément rompre le silence qui s'était installé lors de sa méditation, alors que ses mains caressaient les cheveux de l’anglais.

« Peut-être que je peux vous aider, non ? »

Demanda-t-il alors sans réellement savoir dans quoi il s’engageait, ni ce qu’Elisabeth allait lui proposer, ou lui répondre.
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Elysabeth Juvrenson
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MessageSujet: Re: Un Calypsiste bien matinal...   Un Calypsiste bien matinal... Icon_minitimeDim 8 Avr - 18:24

Lysie eut un petit rire lorsque Lena tenta d’un geste vif de lui ebouriffer les cheveux. Chose qui ne fut pas difficile à réaliser vu la coupe de cheveux du jeune anglais. Il passa ensuite sa main dans ses cheveux, tentant d’y remettre de l’ordre, tandis que son visage reprenait une expression grave et sérieuse.

« Techniquement…je pense qu’on en a encore pour un bout de temps ici… »

Soupira Lysie en levant les yeux au ciel d’un air agacé.

« J’avais déjà cette conviction auparavant mais elle n’a fait que se renforcer en apprenant qu’il y avait des espions. Car qui dit espions dit mouvements limités et donc mouvement paralysé..impossible de mettre en place de nouveaux plans tant qu’on n’aura pas trouvé -et éliminé- les intrus »

Et comme chaque fois qu’il évoquait ces charmants êtres nommés espions, ses yeux s’allumaient d’une flamme dévorante et offensive. C’est dans ce genre de moment qu’on se disait « vaux mieux être son ami que son ennemi ». Et ça n’était pas faux, car la vengeance (sans jeu de mot) de Lysie allait faire bobo….
Mais bon, une dizaine de seconde plus tard, son regard avait repris une lueur normale, signe que sa bouffée de colère s’était dissipée -pour l’instant.

« Quoiqu’il en soit, je ne suis pas éternel, il faudra nécessairement une relève à un moment ou un autre »

Expliqua-t-il finalement. Il resta un petit temps silencieux, songeur, le regard dans le vague, avant de détourner vivement la tête vers Lena, un grand sourire aux lèvres.

« D’ailleurs je serais très heureux que ça soit toi, je suis sur que tu t’en sortirais à merveille »

L’ironie du sort voulait que le chef des calypsistes demande à l’espion lui-même de reprendre le drapeau. La vie est d’un lol profond et équivoque XD.
Mais ce sourire disparut bien rapidement puisque le sujet qu’ils abordèrent s’avérait autrement plus grave.
Il hocha vaguement la tête, d’un air peu convaincu, avant d’hausser les épaules.

« Non…on ne peut pas… »

Se contenta-t-il de marmonner, la voix en suspens, l’air perdu. Il n’était pas difficile de comprendre ce que le jeune pensait à cet instant : on devrait pouvoir.
Oui, Lysie était un éternel utopiste, pas terre à terre pour deux sous, il espérait toujours parvenir à es fins si folles soient elles. C’est ce qui faisait son charme d’après certain. D’autres trouvaient ça irritant…
Et on en revenait toujours et encore à la même chose : ces espions. Ils étaient la source de tous les problèmes. Enfin non, ça c’était les frères psychopafh, mais dans la liste des fléaux de l’hôpital ils étaient sans aucun doute au second rang…
Lysie était persuadé que s’il les trouvait et les éliminait, tout irait déjà beaucoup mieux. Seulement voilà, encore fallait-il les trouver….
Le jeune anglais adressa un sourire reconnaissant à son compagnon. Ca lui faisait du bien un peu de positivité, car à force de ressasser les problèmes du clan, la sienne commençait à doucement s’estomper. En fait, sans soutient, Lysie se serait surement déjà effondré. Il était fort, certes, mais il y avait des limites…

« Oui, j’y compte bien »

Répondit-il avec un mouvement décidé de tête. Oui, il les trouverait. Avant de mourir Il se le jurait, avant de mourir il étriperait ces salops.
Or mourir il comptait le faire bientôt, et ça n’était pas les gentilles tentatives de Lena qui le rassurerait. Après tout, comment pouvait-il deviner qu’il était sans doute l’un des mieux placés pour connaître le destin de Lysie ?
Il eut une petite moue, signe évident qu’il n’en croyait pas un mot.

« Je ne sais pas si je dois m’en réjouir… »

Déclara-t-il simplement.

« Après tout, quel serait leur intérêt à me garder en vie ? »

Cette question, elle s’adressait avant tout à lui-même mais il l’avait formulé à voix haute pour en faire profiter Lena -trop généreux quoi. Mais bon, la tait légitime. Pourquoi donc ces deux fous s’acharnaient-ils à le garder en vie tout en sachant qu’il était le chef du mouvement révolutionnaire qui menaçait leurs projets ?
La réponse n’avait rien de rassurant puisque c’était sans doute quelque chose comme : d’autres projets pour toi. Mais quels projets ? Mystère… Seuls eux savaient -et Lena, accessoirement.
Mais pour le jeune chef, ça n’avait aucun sens. Il n’avait pas un instant hésité à supprimer Calypso après tout… Calypso… A chaque fois ses pensées se ramenaient à lui, c’était systématique.
Dés qu’on en venait à ce sujet, Lysie perdait ses mots. Il sentait que, actuellement, s’il s’essayait à dire quelque chose, les tremblots dans sa voix trahiraient sa furieuse et soudaine envie de pleurer. Il se contenta donc d’un petit sourire et d’un hochement silencieux de tête, serrant les dents et battant un peu trop des yeux pour bloquer les larmes qui menaçaient de perler -d’ailleurs battre des paupières est bine la dernière des choses à faire mais bon…
En fait, ces foutues larmes semblaient bien décidées à pointer le bout de leur nez, aussi pour ne pas les laisser se montrer, Lysie partit se réfugier entre les bras de son ami, rendant ainsi son visage invisible à ses yeux. Là, au moins, il pouvait pleurer tout son soul.

Il tenta de calmer sa crise de larme, se laissant bercer par les caresses de Lena dans son dos. Être ainsi blotti contre lui, des mains réconfortantes dans son dos, humant l’odeur du jeune homme, avait quelque chose de très apaisant. En fait, il aurait pu fermer les yeux -ce qu’il fit- et s’endormir si la voix du jeune homme, murmurant son prénom, ne l’en empêcha pas. Il répondit par un petit « hm? » attendant la suite de la phrase qui ne tarda d’ailleurs pas à arriver.
Il ne répondit pas de suite, réfléchissant lui-même à la réponse qu’il allait pouvoir donner.

« Il n’y a pas grand-chose à faire… »

Soupira-t-il, n’osant pas lui demander de lui tenir compagnie parce qu’il était tout bonnement en train de péter les plombs. Lysie n’était pas du genre à tout centrer sur lui-même et il se voyait mal faire ce genre de requête à son ami. C’était trop….égoïste à ses yeux. Et puis mendier de la compagnie…c’était un peu pathétique mine de rien.

« A moins que tu n’es une idée sur l’identité de l’espion je ne vois pas »

Conclut-il abandonnant l’idée de « l’homme de compagnie ».
Il laissa ensuite sa voix s’éteindre et le silence régna à nouveau, apaisant.
Au bout d’un certain temps, réalisant ce qu’il était en train de faire -à savoir serrer contre lui Lena comme une grosse peluche- il sentit le rouge s’emparer de ses joues, et il se sépara de lui, sans brusquerie, toujours aussi rouge d’ailleurs. N’osant pas affronter son regard, il posa ses yeux sur le bureau avant de chercher quelque chose à dire.

« Euh…si on allait un peu au bar je…j’ai un peu soif »

Marmonna-t-il.

« De toute façon je n’ai pas le courage de traiter tout ça »

Ajouta-t-il en désignant la montagne de papiers non triés sur le bureau.

(Tpeux répondre direct à la cafet' ^^)
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Lena Irichtev
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MessageSujet: Re: Un Calypsiste bien matinal...   Un Calypsiste bien matinal... Icon_minitimeJeu 27 Sep - 22:47

[C'est du pas-relu, du pas-fait-de-rpg-depuis-des-lustres, du pas-fait-ce-perso-depuis-des-lustres {Oui, jsais, c'est ma faute}, .... du pourri quoi -_-

Au moins, ébouriffer les cheveux de Lysie aura eu le don de le faire rire pendant quelques secondes. Mais la situation ne resta pas longtemps détendue, l'anglais ne perdant pas le fil de la conversation.

Pour un bout de temps? Oui, il y avait des chances que les deux frères ne se décident pas à relâcher tout l'hôpital, comme ça, d'un coup. Par contre, ils pourraient très bien se décider à tuer tout le monde, auquel cas, la situation pourrait rapidement prendre fin. Évidemment, ça n'était pas la peine d'exposer cette éventualité au chef des Calypsistes. Il se faisait déjà bien assez de soucis, inutile d'en rajouter. Par contre, une autre option, plus positive, vint à l'esprit du russe. C'est donc celle-ci qu'il exposa à Lysie.

« Tu sais, il y aura bien un moment ou les autorités se rendront compte de quelque chose. Il y a eu des centaines de personnes envoyées ici depuis la prise d'otage, et, évidemment, personne n'en est ressorti. La situation ne peut pas durer bien longtemps, encore. »

En réalité, les deux frères avaient déjà eu des problèmes avec les autorités, une semaine auparavant. Des policiers s'étaient rendus sur le lieu, mais comme les pensionnaires, ils n'en étaient jamais ressortis. Mais ça, il était le seul à en avoir été informé, Esteban lui montrant avec fierté qu'ils avaient triomphé sur les forces de l'ordre. Étrangement, il n'y avait plus eu d'enquête depuis. C'était presque comme si les autorités étaient au courant de l'histoire, mais laissaient faire. Pourtant, il n'y avait aucune raison à ça, aussi psychopathes qu'ils soient, Esteban et Seraph auraient pu facilement être contrôlés par une équipe d'agents.

Et puis, les espions revirent dans les paroles de Lysie. Les espions? Il surestimait un petit peu la situation. En fait, du moins à sa connaissance, il n'y avait qu'un espion des frères, ce qui suffisait largement, et cet espion n'était autre que lui-même.

« Ce n'est peut-être pas impossible de mettre de nouveaux plans en place, seulement, ça sera plus difficile. Il ne faudrait pas les mettre en place avec tout Calypso, mais plutôt faire des réunions secrètes, avec les personnes en qui tu as réellement confiance. »

Bon, si Lysie décidait à inviter Lena à ces réunions, autant ramener tout Calypso, mais après tout, pour un espion autre que lui, c'aurait pu être une solution. De plus, en rendant la réunion secrète, et s'il n'en parlait pas à Esteban ou Seraph après, il y avait des chances pour que celle-ci passe inaperçue, et donc que Lena n'ait pas à faire de rapport sur cette réunion aux deux frères.

D'un air triste, l'espion écouta Lysie parler de relève, et lui avouer qu'il serait heureux que Lena reprenne le flambeau.

« C'est gentil »

Répondit-il sans conviction, avant d'avancer ses mains pour saisir celles de Lysie.

« Mais je ne m'en sortirais pas du tout, à ce poste là »

Avoua-t-il dans un soupir, le regard fixé sur les mains de Lysie, dans les siennes. L'espion des deux frères à la tête du mouvement serait, à vrai dire, une légère catastrophe. Et même sans être espion, il n'était pas fait pour diriger des troupes, des clans, des fans-clubs, des groupes, en fait il était habitué à recevoir des ordres, et sa seule liberté était de décider, ou non, de les exécuter, et de la manière dont il s'y prendrait. Mais à la tête du mouvement Calypso, il se retrouverait très vite débordé. Et puis il y avait fort à parier pour que les autres membres n'adhèrent pas à ses décisions. Non, Lysie était le meilleur chef pour le clan, et il restait à espérer qu'il puisse l'être aussi longtemps que les deux frères pourraient les garder enfermés.

Puis la discutions repartit sur... sur lui, en fait, sur ce satané espion, et ce dernier déclara qu'ils finiraient bien par le trouver. Bon, pour lui, ça ne serait pas trop compliqué [Sans rentrer dans la philosophie de ou-suis-je, qui-suis-je], mais pour les autres, en revanche, ça le serait. Du moins, il l'espérait, au moins une grande partie de lui. Parce que c'était bien beau que tout aille bien chez les Calypsistes après, mais il ne serait plus là pour le voir.

Effectivement, le nom de Lysie était connu chez les deux frères, bien connu même puisque c'était la cible principale des observations de l'espion. Oh que non, ils ne le tueraient pas de sitôt, a priori. Pour les deux psychopathes, c'était en quelques sortes amusant de connaître les agissements de leur ennemi. Mais ça, évidemment, le chef de la bande ne pouvait s'en douter.

« Je ne sais pas »

Répondit-il dans un souffle, ses yeux quittant momentanément ceux de Lysie pour plonger vers le sol.

« Quel est leur interet de tous nous garder en vie? Quel est leur interet de faire ce qu'ils font? Ils sont fous, je ne pense pas qu'ils aient une logique... »

Sur ces mots, Lysie vint se réfugier dans les bras de l'espion, éclatant en sanglots, que ce dernier essaya tant bien que mal de calmer. Il fallait qu'il lui avoue ce qu'il faisait, peut-être que ça le calmerait... oui mais... ça n'était pas possible de lui avouer. Lena n'en avait simplement pas le courage. Et du courage, il lui en faudrait une très grande dose, pour avouer à son ami être le monstre dont ils parlaient. Et il lui en faudrait d'autant plus, après, pour affronter sa réaction, et sa mort certaine.
Alors il proposa simplement au chef des Calypsistes son aide, pensant qu'il pourrait également agir au sein de leur clan, pour équilibrer, en quelques sortes, ses actions, et soulager Lysie. La réponse ne parvint pas tout de suite, et les deux restèrent encore un moment blottis l'un contre l'autre, sans parler. Finalement, le blond se prononça pour avouer qu'il n'y avait pas grand chose à faire, s'il n'avait pas d'idée sur l'identité de l'espion. Un instant, Lena fut tenté de se proposer comme espion chez les Calypsistes, mais son rôle n'aurait servi strictement à rien. Et puis il aurait eu des rapports à rendre, à se prononcer sur l'identité de l'espion, et donc sûrement à accuser des membres innocents de trahison. Non, finalement, il resterait à son poste, simple membre de leur clan, et lutterait à sa manière, en camouflant certaines informations aux deux frères. C'était en fait la meilleure aide qu'il puisse apporter au clan.
Lena resta un moment sans se prononcer, songeant à son rôle, s'efforçant de garder le même rythme cardiaque pour ne pas montrer à Lysie que la situation l'angoissait. Par chance, il s'y était entraîné des heures, à ce petit exercice. En fait, seul son regard inquiet, ses sourcils froncés, trahissaient sa peur et ses doutes. Mais le visage de Lysie était appuyé contre son épaule, ce dernier ne pouvait donc pas le voir. Quand aux larmes, qui menaçaient à leur tour, il était plutôt dans leur interet de les ravaler, s'ils ne voulaient pas se transformer en fontaine sur quatre pattes. Lysie arrivait enfin à calmer les siennes, ça n'était pas le moment de s'y mettre.

« Pas la moindre... »

Soupira-t-il, levant les yeux au ciel.

Enfin, Lysie se recula, le visage empourpré, posant immédiatement ses yeux sur le bureau recouvert de montagnes de documents. La vue du visage rougi de Lysie fit monter à son tour le rouge sur son visage. Mais son regard, trahissant toujours l'inquiétude, se posa, lui, sur Lysie, alors que ce dernier lui proposait d'aller au bar.

« Il est ouvert à cette heure-ci? Enfin on peut toujours aller voir»

Répondit-il, avant que Lysie poursuive sur les papiers étalés en vrac sur le bureau.

« Si tu veux, je t'aiderai à les trier »

Répondit-il en souriant, avant de se diriger vers la porte de la cave, encourageant d'un mouvement de la tête Lysie à le suivre. L'espion lui tint la porte, l'invitant à passer en premier, avant de le suivre dans les escaliers. C'était de la politesse, et puis, il ne savait plus exactement ou se sitait le bar, se perdant toujours dans ces fichus couloirs, après ces quelques semaines passées à l'hôpital. A croire que c'était les frères qui avaient construit le bâtiment, pour le rendre aussi tordu que possible.
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