Hopital du Crepusculaire
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Hopital du Crepusculaire

L'Hopital du Crepusculaire... Vous y vivrez peut-être votre dernier coucher de soleil...
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

 

 Fuyant les regards

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Myriad Deylusos
Patient
Myriad Deylusos


Nombre de messages : 6
Age du personnage : 17
Pathologie : Se prend pour une fille
Date d'inscription : 12/02/2007

Fuyant les regards Empty
MessageSujet: Fuyant les regards   Fuyant les regards Icon_minitimeJeu 15 Fév - 23:58

Les têtes se retournaient sur son passage. Les yeux s’écarquillaient, parfois les bouches s’ouvraient. On chuchotait, on montrait du doigt. Comme si ce phénomène avait quelque chose d’exceptionnel, quelque chose d’extraordinnaire, voir de miraculeux. Et pour tout dire, à l’hôpital du Crépusculaire, voir une fille -vivante naturellement- c’était un miracle. Toute, sans exception, avait finie en avant-première dans la chambre froide, et ce à cause de la haine des deux grands manitous pour la gente féminine.
Sauf qu’en l’occurrence, la chose qui déambulait et que tout le monde observait étonné n’était pas une fille, il s’agissait de Myriad, soit, bien un garçon. Et s’il était encore en vie, c’était bien parce que dans dossier il était inscrit son sexe. Car à son apparence, rien n’indiquait qu’il était un garçon.

Myr sentit ses joues s’empourpraient à la vitesse de la lumière. Il détestait sentir les regards sur soi, attirer l’attention. Il aurait volontiers disparu sous terre à cet instant précis. Mais puisque c’était chose impossible -nooon sans blague- il se contenta d’accélérer le pas.
Il était vrai qu’avec sa tenue, il était facile de le confondre avec une demoiselle. Il portait un débardeur bleu roi à dentelle, surmonté d’une chemise noire ouverte faisant office de veste. Comme bas, une petite jupe plissée bleu nuit, lui tombant juste un peu au dessus des genoux, des collants blancs un brin transparents, et des bottines noires à lassets montant jusqu’à la mi-mollet.
Sa coupe au carré, retenue par de petites barrettes blanches n’arrangeait pas vraiment son affaire.

Supportant de moins en moins tous les yeux qui se fixaient surpris sur lui, le jeune homme poussa la première porte qui lui tomba sous la main et s’engouffra dans la pièce, tout en ignorant où il allait.
Le décor lui permit rapidement d’identifier l’endroit comme étant la cafet’. Là aussi, il y avait des gens, mais beaucoup moins déjà.
Toujours aussi rouge, Myr jeta de rapides coups d’oeils autour de lui, avant de filer d’un pas pressé vers le bar. Trop gêné de rester ici sans consommer, il se décida à commander quelque chose même q’il n’avait absolument pas soif.
Une fois face aux barmaids, le grec du encore une fois supporter ce regard interrogateur. Les deux personnes en face de lui, du face personnel certainement, devaient sans doute se demander pourquoi les grands manitous avaient laissé la vie sauve à cette jeune fille. Bien sur, jamais ils ne prendraient l’initiative de le tuer, mais la question subsistait.

Myriad inspira un grand coup, rassemblant son courage, essayant d’ignorer l’attention qu’il attirait, pour une raison qu’il n’avait toujours pas cerner d’ailleurs.
Il commanda d’une voix timide un jus d’orange, priant pour que les deux se dépêchent.
Le jus de fruit ne tarda pas à arriver, et le jouvenceau fila sans demander son reste dans un coin reculé de la cafet.
Il tira une chaise sur laquelle il s’assit, et plongea ses grands yeux bleus dans le liquide orange vif. C’était la seule façon qu’il avait trouvé pour oublier les curiosité malsaine des gens présents.

* Allez respire Myr… tu dois surement te faire des films, pourquoi ils te regarderaient hein ? *

Tenta-t-il de se raisonner dans sa tête.
Mais il sentait un malaise poindre dans son ventre, et déjà l'envie de vomir était au rendez vous. si bien que le garçon se contenta d'admirer la jolie couleur de la boisson, se gardant bien d'y gouter.
Revenir en haut Aller en bas
Irina Dalomyskij
Patient
Irina Dalomyskij


Nombre de messages : 12
Age du personnage : 19
Date d'inscription : 13/01/2007

Fuyant les regards Empty
MessageSujet: Re: Fuyant les regards   Fuyant les regards Icon_minitimeDim 18 Fév - 3:08

La cafeteria. Cela faisait des nuits qu'il en rêvait, des jours qu'il y pensait [Non, je n'exagère pas.]. Seulement, Irina avait déjà fait plusieurs fois le tour de l'hôpital, dans un sens, dans un autre, suivi les panneaux indiquant la droite, la gauche, le haut, le bas, rien n'y faisait, la cafeteria ne se trouvait jamais là ou elle devait être. A croire qu'il n'existait en réalité pas de cafeteria et que c'était un mythe. [Comme le corps chiasse -_-] Pourtant, d'après les quelques personnes qu'il avait pu interroger, elle existait bel et bien. Et d'après ces mêmes gens, c'était simple d'y accéder. Simple, peut-être, quand on n'avait pas la logique et le sens surdéveloppé de l'orientation du jeune russe.

Du coup, il avait pu visiter la cave, les escaliers, un étage bien lugubre dont il était reparti vite fait, le jardin, le lac, la bibliothèque, et même l'accueil. Mais évidemment, un Irina étant une espèce acharnée, il ne renonce pas si facilement. Ce matin, lorsqu'il s'était levé avec la tête grosse comme une pastèque, jouant du tambour contre sa boite crânienne, et la jambe pleine de crampes, la pensée avait été la même que les jours précédents. Aujourd'hui, il trouverait la cafeteria. Alors il avait pris un doliprane, attendu que ça passe plus ou moins, puis il s'était habillé vite fait. Un vieux jeans trop grand qui glissait sur ses hanches et qu'il était obligé de remonter de temps en temps s'il ne désirait pas finir en caleçon, une chemise blanche à moitié fermée, parce qu'en fait, pour ses tenues, il aimait bien faire original le petit.

Et finalement, une fois l'infirmière passée faire la visite du matin, il put enfin sortir de sa chambre. Pour ne pas changer les bonnes vieilles habitudes, le jeune homme se mit à nouveau à errer dans les couloirs, à la recherche de la cafet perdue. Cette fois-ci, ce fut un jeune garçon aux cheveux bleus, coupés courts, qui lui indiqua un chemin. D'après l'énergumène, pour se rendre dans le lieu recherché, il suffisait de continuer tout droit. C'est donc ce que fit Irina, après l'avoir remercié. Manque de chance, dix mètres plus loin, le long couloir blanc se séparait en deux petits couloirs blancs. Le jeune homme grommela un coup, avant de ploufer, et de prendre la droite, qui le mena aux toilettes du rez-de-chaussée. Alors il rebroussa chemin, tourna à droite pour prendre le deuxième chemin, et se retrouver devant une haute porte blanche.

Et là *petit halo blanc, lumière divine, musique de *Hooow** quelle ne fut pas sa surprise de voir un bar, juste en face de lui, avec plusieurs barmaids, et puis des chaises, déjà prises, et des tables, déjà occupées pour la plupart. Sans même qu'il s'en rende compte, Irina étira ses lèvres pour former un très grand sourire de victoire, laissant apparaître le bout de ses petites dents. Rapidement, il se dirigea vers le bar, avant de réfléchir à ce qu'il allait commander.
De l'alcool? Il n'en avait pas envie, pas plus que du café. Il n'était pas vraiment venu ici pour boire, ni pour rejoindre quelqu'un d'ailleurs. En fin de compte, il n'y avait rien qui le poussait réellement à aller dans une cafeteria. C'était même à se demander pourquoi le jeune homme s'était tant acharné à essayer de trouver ce lieu, alors qu'il n'avait rien à y faire. Mais puisqu'il était là, et qu'il avait enfin trouvé la cafet, sachant pertinemment qu'il serait incapable de retrouver le chemin, autant en profiter. Alors il appela finalement un serveur, et lui demanda un verre de lait, qu'il ne tarda pas à recevoir, avec le sourire du serveur, en prime. Il faut dire que celui d'Irina était tellement grand et joyeux qu'il en devenait communicatif.

Finalement, il se retourna, et chercha des yeux une table de libre. Manque de chance, toutes étaient occupées. Il fallait donc se diriger vers la plus accueillante, et surtout une ou il restait encore des places de libre. Irina scruta un moment les différentes tables, avant d'en repérer une, dans le fond, devant laquelle une jeune fille était assise, les yeux plongés dans une boisson orange. C'était d'ailleurs la seule fille de la salle, et pourtant, elle était toute seule. Alors, finalement, Irina se dirigea vers sa table.

« Bonjour, je peux m'asseoir? »

Demanda-t-il finalement, arrivé à destination, d'une petite voix, presque timide, et dotée d'un fort accent russe.
Revenir en haut Aller en bas
Myriad Deylusos
Patient
Myriad Deylusos


Nombre de messages : 6
Age du personnage : 17
Pathologie : Se prend pour une fille
Date d'inscription : 12/02/2007

Fuyant les regards Empty
MessageSujet: Re: Fuyant les regards   Fuyant les regards Icon_minitimeLun 19 Fév - 1:06

Myriad semblait réellement hypnotisé par son verre de jus d’orange. Ses yeux bleus étaient fixés sur ce dernier, et il ne cligna pas une seule fois des yeux en l’espace de quelques longues minutes. Il tentait tant bien que mal de s’extraire de la réalité pour oublier la gêne provoquée en lui par le regard insistant de tous ses gens.
Il dut pourtant, au bout d certain temps, battre plusieurs fois des paupières, car ses yeux, complètement secs, commençaient à le picoter. Ce qui ne l’empêchait pas pour autant d’avoir l’esprit complètement ailleurs que dans cette cafétéria.
Sa main était toujours posée contre le verre, comme prête à le saisir pour le ramener à ses lèvres, mais niet, il ne le faisait pas, se contentant de braquer son regard sur ce ô combien passionnant liquide oranger.

En fait, il était tellement absorbé par sa contemplation, que quand un jeune homme du nom d’Irina vint à sa table, esperant y trouver refuge -j’exagère peut etre XD?- et qu’il lui adressa la parole, Myriad eut un violent sursaut. Résultat, sa main, au même titre que tout son corps fut secoué d’un léger bond. Or, il se trouve que cette main était maladroitement posée sur un certain verre de jus d’orange, qui eut droit à son saut, lui aussi. Il valdingua droit en direction de Myriad, qui se retrouva en moins de deux avec un récipient en verre vide sur la table -qu’il n’avait heureusement pas cassé- mais surtout du jus d’orange plein la jupe et le bas du t-shirt. Génial. Génialissime même.

Le bruit de verre ne tarda pas d’ailleurs à ramener les regards du peu de gens qui l’avait détourné sur Myriad, qui se trouvait à nouveau être le centre d’attention de la pièce.
Il baissa les yeux vers sa jupe trempée, observant le liquide orangé pénétrer peu à peu le tissus. Il n’avait aucune idée de quoi faire sur l’instant. Impossible de se changer ici, et il ne savait pas où était les WC pour passer de l’eau sur ses vêtements - ce qui n’arrangerait rien dans le fond d’ailleurs, mais là il était incapable d’avoir une idée lumineuse -genre utiliser un mouchoir pour éponger.

En fait, la seule réaction émanant du jeune homme fut celle de ses joues, à savoir de prendre une teinte rouge vif indiquant clairement que Myriad était à nouveau gêné. Plus que jamais, il aurait voulu disparaître. Mais son cerveau ne fonctionnait pas suffisamment pour ordonner à ses jambes de fuir, et il resta donc figé à sa place, à observer le désastre.
Se rappelant alors qu’il n’était pas seul, et que l’inconnu attendait sans doute une réponse pour pouvoir enfin s’asseoir -quoique maintenant il ne devait plus avoir très envie de s’asseoir face à un(e) empoté(e).
Myr lui adressa alors un sourire forcé -car gêné avant de lui répondre d’une voix toute aussi gênée :

« Oui oui bien sur »

Comme si le jeune homme était une nature à refuser quoique ce soit à quique ce soit. Bon, il n’acceptait pas non plus TOUT, mais tant que ça restait décent et dans ses cordes, rares étaient les refus, Myriad adorait venir en aide aux autres. Bon ok, là il ne venait en aide à personne… mais bon, il évitait à Irina la corvée de devoir aller s’adresser à quelque un d’autre -olalalah ça c’est tonk pas facile hein.

Finalement, Mymyr se décida à faire quelque chose de trop use full à savoir, il prit le verre et le reposa droit sur la table, comme si ça pouvait avoir une importance quelconque.
Restait que maintenant que le verre était vide, le jouvenceau n’avait plus rien à fixer pour éviter de voir les autres autour de lui. Naturellement, il aurait put regarder Irina, mais il était trop gêné de sa maladresse pour cela. Bon tant pis, la table trouvait soudainement à ses yeux un intérêt profond et sincère, et c’est donc celle-ci qu’il choisit pour cible à défaut d’autre chose d’orange.
Il garda un instant le silence, songeant qu’il devait réellement passer pour un parfait imbécile, avant d’oser à nouveau adresser la parole à son nouveau compagnon. Et ce fut pour lui poser une question un peu bizarre, et à ses yeux for embarrassantes.

« Dis moi…euh..est-ce qu’il y a quelque chose qui cloche chez moi ? »

Ok, dit ainsi, ça pouvait surprendre comme question, mais le fait était que Myr ne supportait plus de sentir toutes ses paires de yeux qui l’observaient et, sans doute, le jugeaient.
Se rendant compte de l’ironie de sa question en pareille situation, il ajouta presque aussitôt.

« Je veux dire…à part le jus d’orange… je enfin… »

Et voilà qu’il se mettait à bafouiller, signe évident de son malaise. Ça y est, il avait de nouveau envie de vomir, comme à chaque fois que l’angoisse pointait son nez chez lui. C’est qu’il supportait vraiment très mal d’être le centre de l’attention, et ce en raison de sa timidité maladive. Avec un peu de chance, peut être qu’Irina pourrait l’éclairer sur cette mystérieuse raison qui poussait les gens à la dévisager comme un OVNI.
Revenir en haut Aller en bas
Irina Dalomyskij
Patient
Irina Dalomyskij


Nombre de messages : 12
Age du personnage : 19
Date d'inscription : 13/01/2007

Fuyant les regards Empty
MessageSujet: Re: Fuyant les regards   Fuyant les regards Icon_minitimeDim 25 Fév - 20:49

Lorsqu'il vit Myriad renverser son verre, Irina comprit rapidement qu'il avait fait une bourde [Intelligent le petit hein...]. Pour une raison inconnue au bataillon, sa voix, ou sa présence, l'avait effrayée. Pourtant, Irina n'avait pas vraiment une apparence effrayante. Hilarante peut-être, dérisoire, ridicule, mais pas effrayante. Un espèce de grand dadais au corps d'enfant et aux mimiques souvent ridicule, ça ne peut pas faire peur. Quand à sa voix, elle non plus, n'avait rien de très effroyable. C'était une voix de gamin, qui s'assortissait bien avec son apparence... moins avec son age. Mais pour l'instant, Myr ne le connaissait pas, donc ne connaissait pas son age. Restait la possibilité, et la plus probable, que Myr, tellement perdue dans ses pensées, avait été effrayé. Ou alors, ses cauchemars étaient hantés d'un méchant monsieur venant lui demander s'il pouvait s'asseoir à sa table... Mais l'autre possibilité semblait plus probable.

« Oh, pardon... »

Alors, pour, justement, faire pardonner cette intrusion, Irina posa son verre de lait sur la table, et attrapa la serviette que lui avait donnée le barman, pour la poster sur les cuisses de Myriad, afin d'absorber le surplus de jus d'orange. Il tamponna deux-trois fois la serviette sur le tissus humide, avant de redresser la tête, pour tomber face à face avec... une pivoine.

Bah oui, Irina ne pouvait pas faire une seule bourde, il fallait directement qu'il en fasse deux. Parce qu'apparemment, la tentative qu'il avait faite pour se rattraper, en essuyant le jus renversé, avait mis encore plus mal à l'aise la jeune femme. Décidément, il avait tout gagné. Évidemment, sur le coup, il n'avait pas pensé que cela pourrait gêner Myriad. Après coup, pourtant, cela semblait plutôt évident. Mais Irina, c'est ce genre de personnes qui agit d'abord, et réfléchit après, s'il juge la réflexion nécessaire. Alors, à leur tour, ses joues rougirent légèrement, pas au point de ressembler à celles de Myr, juste assez pour lui donner un petit peu de couleur, avant qu'il ne reprenne la parole.

« Je... je suis désolé. »

Rajouta-t-il finalement, en reposant la serviette mouillée sur la petite table, à coté de son verre de lait. Au moins, s'il le désirait, Myr pourrait se vanter d'avoir décoché un nombre record d'excuses d'Irina en si peu de temps.... Ou ne pas s'en vanter, au choix. Toujours est-il que, finalement, le rouge des joues s'estompa, et la jeune fille lui répondit qu'il pouvait d'asseoir. Alors Irina refit le tour de la table, prit la chaise en face de celle de Myr, et s'assit, avant de rapprocher son verre de lait de lui-même, sans le porter à sa bouche pour en boire pour autant.

« Merci. »

Ajouta-t-il, une fois assis, adressant un grand sourire à Myriad, qui, elle, n'avait toujours pas perdu le rose de ses joues. C'était plutôt mignon en fait, et amusant, si l'on ignorait que les bêtises d'Irina étaient à l'origine de la coloration spontanée des joues. Il continua donc de la fixer, tout en remarquant qu'elle n'osait pas lever les yeux. Ils étaient fixés sur la table, comme hypnotisés,comme s'il était impossible de les décoller, ou que la table offrait un spectacle fascinant. Étant donné qu'il s'agissait là d'une table banale de bar, en plastique, cette dernière solution ne semblait pas très crédible. Pendant ce temps, le silence s'était installé entre les deux hurluberlus. Irina ne parlait plus, peut être par peur de faire encore une gaffe, ou d'effrayer la demoiselle, qui, elle, ne prenait plus la parole, par timidité ou peut être par absorption de la table, au choix.

Enfin, finalement, la table sembla relâcher son étreinte, puisque Myriad reprit la parole, pour lui demander ce qui clochait chez elle. A ces mots, Irina releva la tête, dont le regard était entre-temps lui aussi parti vers la table, pour essayer de comprendre ce que l'on pouvait lui trouver de passionnant, et leva un sourcil, avant que l'autre ne rajoute qu'il fallait exclure à ses propos le jus d'orange... Raté, c'était précisément ce qu'Irina allait lui répondre. Maintenant, il allait falloir trouver autre chose. Alors, il fixa un moment Myriad, bougeant uniquement ses deux sourcils, pendant un petit laps de temps, essayant déterminer ce qui clochait chez la demoiselle. A priori elle était normale, ça n'était pas un monstre immonde que les gens regarderaient avec dégoût, elle était un petit peu rouge, mais rien de bien extraordinaire, et la seule chose qui clochait, au final, c'était le jus d'orange sur sa jupe. Mais puisque le jus d'orange était exclus d'office de la compétition, ça ne pouvait pas être le jus d'orange.
En fait, mis à part ce détail, la seule chose peut être étrange chez cette jeune fille était son angoisse et son malaise évident. Mais il y avait de grandes chances pour que soulever le problème la mette encore plus à l'aise. Alors, comme un Irina, ça n'est tout de même pas maladroit à longueur de journée, il décida que ça ne serait pas la chose qui cloche.

« Qui cloche? »

Se décida-t-il finalement à dire, pour briser le silence. Avec un grand sourire, et un sourcil levé, pour montrer qu'il n'était pas méchant, mais que la question lui paraissait plutôt étrange.

« A part le jus d'orange... non, je ne vois pas. »

Nouveau sourire, pour essayer de détendre Myriad. Qui pour Irina ne s'appelait d'ailleurs pas encore Myriad, puisqu'elle ne lui avait pas dit son nom. Et puis, finalement, son regard quitta les joues roses pour s'attarder sur le verre de jus d'orange, redressé par les bons soins de Myriad, mais bel et bien vide.

« Tu veux que j'aille t'en rechercher un? »

Un parfait gentleman, cet Irina... Autant dire qu'aujourd'hui, il ne s'était pas levé du pied gauche. En plus, il avait à faire à une fille, pour une fois, alors aucun risque de tomber sur un homosexuel refoulé... ou pas refoulé. Et ça, c'était déjà un soulagement pour le jeune russe et ses stupides phobies. [Pauvre Irina, si tu savais... Fuyant les regards 429 ]
Revenir en haut Aller en bas
Myriad Deylusos
Patient
Myriad Deylusos


Nombre de messages : 6
Age du personnage : 17
Pathologie : Se prend pour une fille
Date d'inscription : 12/02/2007

Fuyant les regards Empty
MessageSujet: Re: Fuyant les regards   Fuyant les regards Icon_minitimeMar 6 Mar - 23:44

En fait, Irina n’avait pas tellement fait une bourde, c’était Myriad qui était maladroit comme tout, surtout en pareil circonstances -à savoir, lorsqu’il était le centre d’attention d’un nombre de personnes supérieur à… à une en fait -___-.
On ne pouvait pas vraiment dire qu’Irina était effrayant, en effet. Il devait être un peu plus grand que lui, mais pas tellement, il était tout fin, et avait un visage qui tenait plus de l’enfant que du vieux pervers saïkopaf . Sa voix non plus n’était pas effrayante en fait. C’était juste l’effet de surprise qui l’avait fait sursauter. Il était tellement passioné par…euh… feû son verre de jus d’orange, qu’il ne l’avait pas vu venir.
Aussi lorsqu’il entendit Irina s’excuser, Mymyr secoua vivement la tête de gauche à droite, laissant ses cheveux virevolter en tout sens autour de lui avant de répondre:

« Oh non ça n’est pas ta faute…ce…c’est moi »

Bredouilla-t-il tout en jetant un regard de dépit à sa jupe trempée. D’un coup, là, il se sentait impuissant -sans jeu de mot- face à une telle inondation -n’ayons pas peur des mots. Et comme à chaque fois que Myr paniquait, il ne faisait rien. Dés qu’il se sentait un peu perdu, il n’était plus capable de rien, en particulier de réfléchir en fait.
En quelques minutes, sa gêne allait certainement se dissiper et il pourrait à nouveau aligner des mots de façon cohérente. Oui, mais c’était compter sans Irina. En effet, laissant à peine le temps à Myriad de se remettre de ses émotions -eh oui les emotions ça creuse….hors sujet XD- voilà que son nouveau compagnon plongeait tête la première vers la jupe de l’androgyne, pour tenter d’absorber le jus d’orange ici renversé. Bien sur, c’était une intention tout à fait louable -or c’est l’intention qui compte d’après l’ami Kant- mais le résultat n’était pas celui voulu, puisque loin de rendre service à ce pauvre Myriad, voilà qu’Irina l’avait replongé dans sa gêne -enfin, à vue d’œil, plutôt dans un saut de peinture rouge. Car tout naturellement, la jupe du jouvenceau était plutôt courte -et en plus les jupes ça remontent quand on s’assoit u____u- alors il n’en fallait pas plus au grec qu’un garçon penché sur ses cuisses pour piquer un fard euh…faramineux XD.

Et lorsque son cher tamponeur releva la tête vers lui, ça ne fit qu’empirer, puisque du rose vif il passa au rouge feu. On ne se serait pas étonné de le voir cramer d’un moment à l’autre. Autant vous dire qu’avec le bleu de sa jupe et le blanc de ses collants, Myr était bon pour défiler dans les stades de foot en chantant la marseillaise haut et fort -excepté le léger détail qu’était que Myriad, étant grec, ne connaissait pas la marseillaise u___u. Ca ne fait rien, on ne demande pas aux drapeaux de chanter hein.
Mais comme Irina est quelque un de très aimable, il eut la bonté d’accompagner le jeune homme dans sa mutation en tomate. Bon, sa couleur à lui se rapprochait plus de celle du radis, mais c’est le geste qui compte -comment ça ce n’était pas volontaire ?
Génial, maintenant voilà deux légumes (enfin un légume et un fruit) face à face, mutuellement gêné vis-à-vis de l’autre. Pour une première approche, ça commençait bien…
Et voilà encore une fois le russe qui s’excusait. A nouveau Calypso secoua la tête, accompagnant ce mouvement d’un léger geste des mains, et d’un sourire hébété.

« Non non ce n’est pas grave… »

Bafouilla-t-il légèrement. Après tout, il avait bien conscience qu’Irina avait voulu bien faire, c’était juste qu’un rien le gênait, ça n’était pas la faute de son comparse…même s’il est vrai que son geste n’était pas le plus intelligent qui soit… mais bon, dans la panique, Myr n’aurait pas fait mieux, il aurait même fait pire…ou alors il n’aurait rien fait du tout. Si, peut être, il aurait fuit…
Heureusement, si le rouge lui montait affreusement vite aux joues, il en partait presque aussi vite, et son visage se décolora à la vitesse de la lumière lui laissant ce teint pâle qui lui avait souvent vallu le surnom de Blanche-neige. Il put d’ailleurs constater que pareillement, Irina avait rapidement dérougi.
Le grec inspira un grand cou, histoire de se calmer et de ne pas repiquer un fard à la moindre remarque. Il estimait s’être suffisamment ridiculisé pour aujourd’hui.

Il se contenta d’adresser un sourire qui se voulait sincère mais qui était encore un peu crispé en réponse au merci d’Irina. C’est qu’on ne remet pas un l’aise un Mymyr aussi facilement. Encore moins s’il a subi depuis le matin ce qu’il déteste le plus : le regard des autres.
D’ailleurs, craignant d’avance de devoir affronter celui de son congénère, ses yeux se posèrent -que dis-je, se scotchèrent- rapidement sur le seul élément un tant soit peu intéressant du coin à savoir : la table.
Mais la tension qui régnait était insoutenable, si bien que Myr ne put s’empêcher de finalement poser la question qui le taraudait depuis quelques longues, très longues minutes déjà. Et c’est ainsi que la question jaillit de sa bouche, laissant face à lui un Irina plutôt perplexe. Oui, bon, la question était peut être survenue de manière un peu abrupt…
Cette question laissa d’ailleurs place à un court silence, durant lequel son compagnon devait soit se demander si cette jeune fille était folle, soit cherche la cloche en question -pour cela, suivez les ding dong -____-.
Ce fut finalement lui qui brisa le silence en jouant -the retouuuuur- les papagei. Ne trouvant aucune utilité à répondre pour la troisième fois « ce qui cloche », Myriad se contenta d’hocher la tête, attendant une éventuelle réponse.
Mais la réponse qui lui parvint était loin de la satisfaire. Enfin, en un sens, il pouvait se réconforter en se disant que Irina ne le prenait pas pour un extra-terrestre. A moins qu’il n’ose pas lui dire ce qui n’allait pas ? Non, il fallait qu’il arrête d’être paranoïaque…

Son visage aux traits tirés à l’extrême se détendit légèrement, et un léger rire s’échappa des lèvres du jeune grec. Il passa sa main dans ce qui semblait être les vestiges d’une ancienne frange, laissant les mèches de cheveux noirs tombaient devant son visage.

« Tu dois me prendre pour une folle »

Murmura Myr en roulant des yeux, un sourire pendu aux lèvres. Signes que le jeune homme commençait déjà un peu à se détendre et à s’ouvrir, même s’il avait toujours l’intime conviction de passer pour un excentrique.
Osant pour la première fois -wouaaaaah- lever ses yeux bleus vers Irina, il fronça légèrement le nez avant de poursuivre, persuadé qu’il lui devait une explication.

« C’est que depuis mon arrivé ici les gens ne cessent de me dévisager étrangement »

Murmura-t-il en jouant du bout des doigts avec le verre vide. Verre vide que Irina semblait avoir également repéré, puisque le jeune garçon se proposait déjà d’aller lui en chercher un autre.
Myriad esquissa un sourire timide, content de constater qu’il était tombé sur quelque un de gentil apparemment. Mais il se permit néanmoins de refuser cette charmante proposition.

« Oh non merci ne te dérange pas… »

De toute façon, il n’était pas venu ici pour boire, et s’il avait commandé une boisson, c’était simplement par soucis de se fondre dans le décor -ce qui avait lamentablement échoué en fait. Mais il n’avait pas tellement soif en fin de compte, et il esperait qu’en restant assis immobile à cette table les gens finiraient par l’oublier et par fixer leurs conneries d’paires d’yeux ailleurs que sur lui.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Fuyant les regards Empty
MessageSujet: Re: Fuyant les regards   Fuyant les regards Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Fuyant les regards
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hopital du Crepusculaire :: Autres :: Bar Cafet'-
Sauter vers: